Le diocèse de Tournai a récemment mis à l’honneur les aumôniers de prison. L’occasion de se pencher sur ce service d’Eglise qui s’effectue dans l’ombre.
En région francophone, c’est Mgr Harpigny qui est référent pour les aumôniers de prison. Il les a rencontrés la semaine passée pour évoquer leur travail. Ils ont notamment évoqué les relations avec les surveillants et la direction des prisons, mais aussi le lien avec les paroisses et leurs diocèses.
Les aumôniers et aumônières sont formés en théologie pastorale ainsi qu’en théologie des sacrements. Ils reçoivent également des formations spécifiques aux niveaux national et diocésain. En tout, il y a 52 postes d’aumôniers en Wallonie et à Bruxelles.
Mais qu’est-ce qu’un aumônier de prison?
Il ne faut pas obligatoirement être prêtre pour être aumônier de prison. D’ailleurs, l’aumônière en chef des prisons francophones de Belgique est une laïque, Mme Anne-Marie Fortemps.
La plupart du travail consiste en une écoute des détenus. La présence d’un prêtre ne s’impose que pour la célébration d’une messe ou le sacrement de la confession. Les aumôniers de prison sont également autorisés à distribuer la communion aux détenus.
L’écoute est ce que les prisonniers demandent le plus, dans un milieu où l’on évite de parler de soi et où le règlement impose de se taire. La rupture avec la famille ou les amis, le sentiment de culpabilité ou les violences mènent parfois certains prisonniers au suicide. Le rôle des aumôniers est de leur apporter le réconfort de la Bonne Nouvelle. Ils répondent ainsi au commandement « J’étais en prison et vous êtes venus vers moi » (Mt 25, 36).
MB
Une interview de Mme A-M Fortemps est disponible dans le Dimanche du 12 janvier 2014.