Dimanche 19 janvier, le Saint-Père a honoré le travail des défenseurs des migrants à l’occasion de la journée mondiale qui leur était dédiée. Sur la place Saint-Pierre, lors de la prière de l’Angélus, le pape François a souhaité aux migrants qu’ils gardent l’espoir d’un monde meilleur et en a profité pour leur rappeler que l’Eglise les tenait proche de son cœur.
Le pape François avait déjà démontré à plusieurs occasions son souci pour la personne réfugiée. On se souvient notamment de sa visite sur l’île italienne de Lampedusa en juillet dernier. En cet endroit de passage très fréquenté par les immigrés tentant de rejoindre l’Europe, il s’était prononcé contre une « mondialisation de l’indifférence ».
« Le naufrage de Lampedusa est une honte! »
Le 3 octobre dernier, le drame de Lampedusa a profondément bouleversé la communauté internationale au sujet des réfugiés. Le pape François avait qualifié de « honte » le naufrage du bateau qui transportait environ 500 migrants originaires de la corne de l’Afrique. Tentant de traverser la Méditerranée, plus de 300 personnes avaient perdu la vie dans ce naufrage au large de l’île sicilienne.
Quelques heures à peine après la tragédie, le pape s’était empressé d’adresser un tweet en italien: « Prions Dieu pour les victimes du tragique naufrage au large de Lampedusa », avait-il alors écrit.
Au Vatican, dans son discours du 3 octobre, le Saint-Père avait appelé les fidèles à prier pour les victimes ainsi que « tous les réfugiés » du monde. « Prions Dieu pour qui a perdu la vie, des hommes, des femmes, des enfants! Prions Dieu pour leurs familles et tous les réfugiés (…) Seule une collaboration déterminée peut permettre d’éviter de telles tragédies », avait-il exprimé.
Moins de rejet, vers une « culture de la rencontre »
Lors de l’Angélus du 29 décembre dernier, le pape François avait à nouveau évoqué le drame des migrants et des réfugiés, victimes à ses yeux du refus et de l’exploitation.
Dans son message à l’occasion de la journée mondiale du migrant et du refugié, le pape a appelé à un changement d’attitude envers les personnes migrantes et réfugiées. « Le passage d’une attitude de défense et de peur, de désintérêt ou de marginalisation – qui, en fin de compte, correspond à la « culture du rejet », – à une attitude qui ait comme base la « culture de la rencontre », seule capable de construire un monde plus juste et fraternel, un monde meilleur. »
S.T. (Avec iMédia)