Après avoir été chef de cabinet des rois Baudouin et Albert II, Jacques Van Ypersele sort de son devoir de réserve absolu et parle, pour la première fois, de sa foi, ainsi que de son admiration pour le pape François.
Pendant les trente ans qu’il a passés au Palais comme chef de cabinet de Baudouin puis d’Albert II, Jacques Van Ypersele s’était claquemuré dans un devoir de réserve absolu. Il vient d’en sortir deux fois dans la presse néerlandophone. Il y parle notamment de sa foi et de son admiration pour le nouveau pape. « J’ai été frappé par la joie qu’il dégage et qui traverse sa récente Exhortation apostolique« , confie-t-il. Il loue également la volonté du pape François de décentraliser l’Eglise, « car une centralisation exagérée entraîne toujours la bureaucratie dans son sillage« , dit-il. « Et l’administration peut alors y occuper une place trop prépondérante« . Enfin, l’ancien chef de cabinet précise qu’il se sent mal à l’aise lorsqu’on range les chrétiens dans le camp conservateur. « Le message de Jésus était révolutionnaire« , explique-t-il.
Bien que profondément chrétien, Jacques Van Ypersele a toujours essayé d’être neutre, partant du principe que le Roi est celui de tous les Belges, qu’ils soient chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes ou libres-penseurs. « Bien sûr que le Roi a ses convictions« , explique-t-il, « mais il ne peut jamais les exprimer. Et cela vaut pour son chef de cabinet. » C’est d’ailleurs la première fois qu’il s’exprime aussi clairement sur ses convictions religieuses, même si celles-ci n’étaient un secret pour personne.
P. A. (d’après La Libre)