Yvan Dobbelstein, au sein de l’Unité Pastorale de Baelen-Welkenraedt, on le connaît bien…
Beaucoup, en paroisses, connaissent son engagement au service de l’Évangile. Mais l'équipe de rédaction locale a voulu savoir d'où venait cette motivation...
Toi et Nous : Alors Yvan... Le mystère de toute cette énergie déployée?
Yvan Dobbelstein : Nous avons besoin de transcendance pour arriver à notre épanouissement humain.
TN: Transcendance ?
YD : Oui ! Une voix franchit l’espace de notre intériorité. Elle vient de l’extérieur, elle est une altérité, elle est autre. Mais cette transcendance est à la fois verticale et horizontale. Verticale dans la mesure où elle vient du «Tout-Autre», de Dieu lui-même. Mais aussi horizontale parce qu’elle vient des autres qui partagent notre humanité.
TN : Vous voulez dire que c’est une parole humaine et divine ?
YD : Je parlerai plutôt de parole croisée, entre horizontalité et verticalité. Telle la croix ! Chacune des deux composante est nourrie et actualisée, concrétisée par l’autre.
TN : La Parole transcendante, « venue de loin, venue de haut » nous vient par d’autres?
YD : Bien sûr ! La parole de Dieu qui touche nos sens à la lecture la Bible a déjà été digérée par des oreilles humaines puisqu’elle est la compilation d’une multitude d’écrits rédigés par des mains humaines. Il suffit de comparer les quatre évangiles pour se rendre compte de la diversité des échos donnés à cette Parole de Dieu. Quand on approche ces écrits par une lecture symbolique tenant compte du langage et des réalités de l’époque, on se rend compte à quel point ils sont vérité.
TN : Vérité ? Un bien grand mot ! Mais en quel sens ?
YD : En ce sens où l’expérience humaine qui est contenue dans la Parole nous communique une sagesse de vie inépuisable. Avec le peu de formation exégétique acquise durant ma formation des deux années de professeur de religion à l’ISCP de Liège en cour du soir, j’ai pu entendre, apprivoiser, et digérer la Parole de Dieu dans le partage en Equipes Notre-Dame, dans une lecture personnalisée et continue du Nouveau Testament (via la lectio divina), dans une écoute assidue des homélies du dimanche et dans le partage au sein de groupes bibliques.
TN : Cela veut-il dire que la Parole est parole croisée lorsque les hommes, eux-mêmes, se croisent, se rencontrent ?
YD : Effectivement, c’est dans ces partages autour d’une table et dans des rencontres à deux (accompagnement spirituel) que la Parole est croisée et peut ainsi se bonifier sur le terreau des expériences humaines. Cette parole croisée se découvre aussi dans la lecture de livres signés par des frères ou sœurs dans la foi, qu’ils soient d’époques anciennes ou contemporaines. C’est ainsi que la Parole de Dieu garde une fécondité inimaginable pour des oreilles non averties. Ce n’est qu’en osant faire le pas qu’on peut accéder à l’inestimable trésor de la Parole d’un Dieu qui s’est incarné et qui ne demande pas mieux que de partager son abondance de Vie.
TN : Vous évoquez souvent votre mission pastorale comme « mémoire de la Parole »… Une vocation?
YD : Le mot peut paraître fort mais c’est le cas. Dorénavant, je consacrerai le meilleur de mon temps à partager avec qui le désire - et sous la forme qu’il désire - les richesses humaines et divines contenues dans l’Évangile et la personne de Jésus ressuscité.
Tout un programme pour les personnes désireuses de bien débuter la nouvelle année…
TG/Dimanche"ToietNous"
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