Mgr Jean Kockerols, évêque référendaire pour la pastorale des jeunes, s’exprime sur les modifications intervenues au sein du Patro, avec la redéfinition de leur objectif général.
Le week-end dernier, le Patro a opéré une modification dans ses institutions de base en votant à une majorité écrasante une nouvelle définition de l’objectif du mouvement. On y évoque notamment une référence à l’action de Jésus.
Mgr Kockerols a apporté sa contribution au débat en tant qu’évêque référendaire pour la pastorale des jeunes. Il avait ainsi fait parvenir au secrétaire général du Patro son avis sur le projet de texte de synthèse.
« Il me semblait que c’était une démarche impliquant beaucoup de monde et un véritable travail de réflexion. Je m’en réjouis. La participation de tant d’animateurs est un signe fort et encourageant ». Pour autant, la référence à l’action de Jésus apparait aux yeux de Mgr Kockerols comme un « appauvrissement » par rapport à la formule antérieure.
Il est vrai que la formulation actuelle s’est réduite. En effet, si la seule référence est l’action de Jésus en tant qu’homme, on pourrait alors également rajouter d’autres personnages illustres tels que Martin Luther King, Gandhi, d’autres encore. Comme le dit Mgr Kockerols : « Le propre des chrétiens, c’est de reconnaitre le Christ en Jésus. Et de s’inspirer de toute sa personne. Mais si l’identité de celui qui est évoqué dans le nouvel objectif devient une vraie question pour les patronnés, je peux aussi m’en réjouir. »
Aux dires de son secrétaire général, le mouvement du Patro tient à se distancier de l’Eglise institutionnelle, notamment en raison de ses règles sur le mariage. Une attitude que déplore Mgr Kockerols, qui rappelle que le Patro est né au cœur de l’Eglise et aussi que le Patro a tant apporté à l’Eglise. Il tient cependant à rester ouvert dialogue avec les jeunes.
Il n’y a pas de lien institutionnel avec l’Eglise dans les statuts du Patro, c’est une organisation indépendante qui fait partie du Conseil de la Jeunesse Catholique (CJC). Les évêques n’y ont donc pas autorité à proprement parler. Cependant, le Patro est directement issu de l’apostolat populaire et doit beaucoup de son rayonnement aux nombreux prêtres et laïcs engagés dans la pastorale des jeunes.
M. B.
(c) Photo: COMECE