Parlez-vous le “Gender” ?


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Parlez-vous le “Gender” ?
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Famille-synodeIl y a quelques troubles chez les parents: la théorie dite du "gender" devient à la mode dans les écoles et les médias. De quoi s’agit-il? D’une analyse sociologique ou d’une idéologie militante? Une soirée de conférences à Bruxelles tentait d’y voir plus clair.

De nombreuses histoires ont circulé sur les réseaux sociaux: ces écoles suédoises où l’on apprend aux petits garçons à jouer à la poupée; des manuels de primaire apprenant aux enfants que deux hommes ou deux femmes peuvent avoir des enfants ensemble; création du sexe "indéterminé" en Allemagne; etc.

Ce lundi soir à l’Espace Lumen à Bruxelles, ce sont près de 650 personnes – parmi lesquels des enseignants et des professionnels de l’enfance – qui sont venus se former et essayer de comprendre quelle est cette théorie du "gender" dont on parle tant?

La sociologue Marguerite Peeters commence par décrire cette vision spécifique du monde et de l’Homme que constitue la théorie du gender. Prolongeant les études de genre qui analysent la répartition des tâches entre hommes et femmes, l’idéologie du gender cherche à effacer la distinction homme-femme au profit d’une indifférenciation sexuelle radicale. Dans cet esprit, le sexe n’est qu’une donnée biologique à ignorer pour pouvoir choisir soi-même son identité propre.

Cette théorie déroutante a pourtant des conséquences fortes sur notre manière de voir la société: la beauté d’être parent est ainsi réduite à une simple construction sociale.

 

Les parents décontenancés

Cette théorie étant enseignée – de manière diverse – dans les écoles, bien des parents sont désarmés lorsque leur enfant revient de l’école avec des concepts qui lui paraissent bien difficiles à saisir pour son âge. Un couple de parents témoignera ainsi du cas de leur enfant de 6 ans à qui l’on a appris le principe des mères porteuses et de la procréation médicalement assistée… en 1ère primaire.

Le professionnel de l’enfance Jérôme Brunet confiera à l’assemblée "Je me suis demandé si je n’étais pas paranoïaque" avant de déconstruire certains mythes sur les rapports homme-femme, en particulier chez les petits enfants. Si l’enfant a besoin de la similitude et de la différence pour se construire son identité, la figure de son père et de sa mère en est l’expression privilégiée. Pour autant, rien ne nous oblige à éduquer les enfants avec des stéréotypes tels qu'empêcher un garçon de pleurer ou cantonner les filles à des jeux de poupées et qui servent de prétexte pour imposer une certaine forme d’idéologie dans les rapports homme-femme.

 

MB


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