Après la démolition par les forces israéliennes d’une maison appartenant au Patriarcat latin de Jérusalem et abritant une famille palestinienne, Mgr Fouad Twal a vivement protesté, soulignant le caractère injuste, inhumain et sans précédent de cet acte.
C’est hier matin, dès l’aube, que les forces de sécurité israéliennes, accompagnées de bulldozers, ont procédé à la démolition de cette maison située à Jérusalem-Est annexée, affirmant que celle-ci avait été érigée sans permis de construire. Une famille musulmane de 14 personnes habitait cette maison. Elle a été expulsée et a trouvé abri sous une tente.
« Cet acte est contre la loi, la justice et l’humanité, elle est contre toute idée de paix à bâtir. Elle accroît la ségrégation et la haine », a estimé Mgr Twal (photo), la plus haute autorité catholique en Terre Sainte, qui s’est rendu sur place en compagnie de religieux de toutes les dénominations chrétiennes locales, près du checkpoint contrôlant l’accès à la ville palestinienne de Bethléem.
Le Patriarche de Jérusalem a affirmé que la propriété était légale et que le Patriarcat latin (catholique) n’avait reçu aucun ordre de démolition de la part des autorités israéliennes.
« Il s’agit d’un terrain religieux et il le sera toujours. Le ministère (israélien) de l’Intérieur et la municipalité (israélienne) de Jérusalem savaient fort bien que ce terrain appartenait au Patriarcat », a déploré le prélat qui a l’intention de saisir la justice israélienne et internationale.
P.G. (avec Le Figaro)