Le nombre de travailleurs en invalidité depuis plus d’un an, n’en finit plus d’augmenter, rapporte "La Libre Belgique". Conséquence, le coût de l’invalidité à charge des finances publiques explose: en quatre ans, il a bondi de près d’un milliard d’euros.
En 2007, on comptait 223.684 invalides (pour une dépense de 2,389 milliards d’euros). En 2011, ils étaient 269.499 (coût de 3,386 milliards). Et l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) prévoit qu'ils seront 365.000 en 2020. Face à ces chiffres, le député Gilkinet s’inquiète particulièrement du rapport croissant entre le nombre d’invalides et le nombre de salariés. Pour 2011, ce rapport est de 7%, toutes tranches d’âge confondues. Mais il grimpe à 17,6 % chez les plus de 50 ans. Et même à 26,1% pour les plus de 55 ans. Or, selon l’Inami, le nombre d’invalides continuera à progresser de 15.000 unités par an jusqu’en 2017 pour se stabiliser ensuite...
Carrière allongée, risque d'incapacité élevé
L’explication de cette croissance tiendrait à trois facteurs essentiels: l’augmentation de la population active, le vieillissement de la population active et l’alignement de l’âge de la pension entre hommes et femmes. Mais cette incapacité de travail de longue durée est essentiellement due à l’apparition de nouveaux syndromes. "Les maladies musculo-squelettiques et surtout les problèmes psychiques gagnent toujours en importance. La carrière dite 'citron', où les travailleurs de plus de 50 ans sont exténués après une carrière relativement courte mais intensive, est également avancée comme facteur explicatif possible de l’absence de longue durée à un âge plus avancé", avance le rapport de l'Inami qu'a pu consulter le quotidien belge.
Pour l'Inami, on peut donc craindre que la prolongation de la carrière active, sans mesures d’accompagnement adaptées, fasse plutôt augmenter que diminuer le nombre de personnes en incapacité de travail.
P.G.