La Turquie tend la main aux Kurdes


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La Turquie tend la main aux Kurdes
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Turkey's PM Erdogan addresses members of the parliament from in AnkaraLe Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a dévoilé en début de semaine une série de réformes très attendues. Baptisées "paquet démocratique", ces mesures se veulent renforcer les droits des minorités, dont celle des Kurdes.

Ces réformes s’inscrivent aussi dans le cadre des pourparlers de paix, engagés fin 2012, entre le gouvernement turc et le PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan.

Mesures symboliques en faveur des minorités.

Ces réformes prévoient, entre autres, l'enseignement en langue kurde dans les écoles privées, -j usque-là interdit -, ou son utilisation pour la propagande électorale. Certaines localités du sud-est anatolien, qui abritent un grand nombre des 15 millions de Kurdes du pays, débaptisées après le coup d'Etat militaire de 1980, pourront également reprendre leur nom d'origine.

D’autres minorités de Turquie, - Roms, Alévis et syriaques -, sont aussi concernées par ce "paquet démocratique". Erdogan a ainsi promis la restitution de terres confisquées à un monastère syriaque, Mor Gabriel, la création d'un institut des langues et des cultures Rom. Une université anatolienne sera par ailleurs rebaptisée au nom d'Haci Bektas Veli, une figure emblématique de la minorité musulmane hétérodoxe et progressiste des alévis.

Si le Premier ministre turc s’est félicité de son plan "historique", les Kurdes en revanche n’ont pas caché leur déception face à ces mesures essentiellement symboliques. Les principales revendications du PKK, - comme l'inscription d'une référence explicite à l'identité kurde dans la Constitution, et une révision de la loi antiterroriste de façon à permettre la libération de milliers de militants kurdes détenus pour des liens supposés avec le PKK-, n'ont en effet pas été évoquées par le chef du gouvernement.

Radio Vatican

Catégorie : International

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