Les Indiens doivent « remettre Dieu au centre de leur vie, et suivre les valeurs de l’Evangile », a déclaré le cardinal Oswald Gracias, après le viol collectif d’une photographe, le 22 août dernier à Bombay. Devant la multiplication de cas semblables, l’archevêque de Bombay a estimé que le système de valeurs de la société indienne était « sérieusement compromis ».
Le viol collectif brutal de la photographe « reflète le déclin spirituel, social et culturel de notre pays », a affirmé le 26 août le cardinal Gracias à l’agence d’information catholique « AsiaNews ».
La photographe âgée de 22 ans a été attaquée dans un quartier chic de Bombay, situé en dans l’ouest de l’Inde, alors qu’elle prenait des clichés de vieux immeubles. Les cinq violeurs ont été appréhendés par la police. Bien que sérieusement blessée, la jeune femme n’est actuellement pas en danger de mort. Une affaire similaire, en décembre 2012 à New Delhi, avait provoqué la mort de la victime, soulevant en même temps une vague d’indignation dans tout le pays.
L’Eglise, outil d’éducation
« Malheureusement, nos femmes et nos enfants subissent violences et abus même à l’intérieur de nos familles », a souligné Mgr Gracias. « Notre société humilie, rabaisse discrimine, exclut et exploite nos femmes et nos enfants ». Pour le président de la Conférence des évêques catholiques d’Inde (CBCI), « l’Eglise est un outil qui peut servir la société dans le domaine de l’éducation…L’Eglise de Bombay encouragera l’établissement d’une culture et d’une société dignes, basées sur l’égalité, la justice et le respect entre les hommes et les femmes ».
AL/Apic