Le pape François a reçu samedi matin 24 aout, au Vatican, le père argentin José Maria di Paola, dit Padre Pepe, en visite en Italie pour participer au Meeting pour l’Amitié entre les peuples, à Rimini. Il est l’un de ces prêtres « villeros », les curés des bidonvilles, qui en Argentine consacrent leur ministère pastoral aux environnements urbains les plus pauvres où la violence et les meurtres sont monnaie courante.
Ces périphéries argentines sont peuplées en majorité d’immigrés, venus du Paraguay ou de Bolivie. Padre Pepe est depuis six mois dans la banlieue pauvre de La Càrcova, à une trentaine de kilomètres de Buenos Aires. Avec d’autres prêtres, il s’efforce de sortir les habitants de la spirale chômage-pauvreté-violence… Pas facile. Après avoir défié les narco-trafiquants, allant là où la police et les ambulances n’osent plus entrer, il a reçu des menaces mais reste déterminé à lutter contre les effets dévastateurs de la drogue.
Le cardinal Bergoglio, un prêtre des bidonvilles
A son arrivée au Vatican, il traînait derrière lui une grosse valise pleine de lettres et d’objets en tous genres pour le Saint-Père de la part des habitants des bidonvilles : des intentions de prière, des chapelets et des anneaux de mariage à bénir, des livres… Car certains habitants des bidonvilles argentins ont connu personnellement le cardinal Bergoglio (l’actuel pape François).
A Rimini, Padre Pepe a raconté que le cardinal Bergoglio était un évêque villero qui marchait avec ses prêtres dans les favelas de Buenos Aires, au milieu des plus pauvres pour baptiser, confirmer, parler avec les gens, les encourager. Quant il était archevêque de Buenos Aires, il a multiplié par deux le nombre des prêtres engagés dans les bidonvilles, prenant personnellement leur défense dans les moments difficiles. Devenu pape, il ne peut plus suivre leur travail pastoral au jour le jour. Mais il ne les oublie pas et ne perd pas une occasion pour les recevoir à Rome.
AL/RadioVatican