Etats-Unis: les supérieures religieuses réunies pour leur assemblée annuelle


Partager
Etats-Unis: les supérieures religieuses réunies pour leur assemblée annuelle
Par Jean-Jacques Durré
Publié le
2 min

LCWRLa ville d’Orlando, en Floride, accueille du mardi 13 au vendredi 17 août l’Assemblée an-nuelle de la Conférence des supérieures religieuses des États-Unis, la LCWR, qui représente 80% des 57.000 religieuses américaines. Il y sera certainement question des tensions qui persistent entre ces dernières et les autorités vaticanes.

Trop libérales et féministes les religieuses américaines? C'est en tout cas ce que semble penser le Vatican et c'est probablement l'un des principaux points à l'ordre du jour de l'Assemblée annuelle de la LCWR, qui se tient actuellement à Orlando, en présence du délégué du Saint-Siège, Mgr Peter Sartain. L’archevêque de Seattle a effectivement été chargé de "l’évaluation doctrinale" de la LCWR, une enquête effectuée de 2009 à 2012 par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Celle-ci reproche aux religieuses américaines de s’être éloignées du cœur de la vie consacrée, de la personne du Christ et d’avoir fait appel publiquement à des intervenants éloignés du magistère de l’Église.

En désaccord avec le magistère

L’enquête apostolique, dont les conclusions ont été soutenues par le pape François en mai dernier, a abouti à un rapport critique demandant une réforme de la LCWR et invitant les religieuses à coopérer pleinement avec les évêques et à obéir au magistère. Les auteurs de l’enquête saluent le dévouement des religieuses dans les hôpitaux, écoles et institutions caritatives, mais rappellent que la LCWR doit rester sous la direction du Saint-Siège et ne pas assumer des positions en désaccord avec le magistère de l’Église, notamment sur l'homosexualité et l'ordination des femmes. Ils leur reprochent également leur silence sur l'avortement et l'euthanasie, de même que leur opposition publique aux évêques américains à propos de la réforme du système de santé de l'administration Obama.

Le pape mal informé ?

Dans un communiqué rendu public le 1er juin dernier, les responsables de la LCWR jugent les critiques vaticanes "sans fondement", issues "d'un processus vicié, manquant de transparence", et les sanctions annoncées "disproportionnées". "Nous nous demandons ce qui a été véritablement porté à la connaissance du pape", se demande notamment sœur Florence Deacon, la présidente de la Conférence, estimant que les inquiétudes à l'encontre de la LCWR viennent plutôt des évêques américains que de Rome.

Les religieuses américaines se disent toutefois prêtes à un dialogue franc et honnête avec le Vatican, tout en restant fermes sur leurs principes qui ne souffrent pas de compromissions.

P. A. (avec Radio Vatican et La Croix)

Catégorie : Non classé

Dans la même catégorie