Echec scolaire: Dis-moi où tu habites…


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Echec scolaire: Dis-moi où tu habites…
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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ecole secondaireL'échec scolaire vient d'être cartographié. Dis-moi où tu habites, je te dirais si tu réussiras ou pas à l'école! Dix députés Ecolo ont demandé à la ministre de l’Enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet, de leur transmettre les chiffres et statistiques par bassin scolaire. Ces chiffres viennent d'être publiés dans La Libre.

Bassin par bassin - ils sont dix: Bruxelles-Capitale, Nivelles, Huy-Waremme, Liège, Verviers, Namur, Luxembourg, Hainaut occidental, Mons-centre et Charleroi-Hainaut Sud -, des données telles que le redoublement, l’indice socio-économique des élèves, la nationalité des élèves, etc ont été demandées pour analyse.

Des liens évidents
Selon les chiffres recueillis par les verts, en 2010-2011, le taux de redoublement des élèves du primaire s’élève à 3,9 %, soit 12.151 enfants sur une population scolaire totale de 307.637 élèves. Un pourcentage qui grimpe à 5,5 % dans la zone de Charleroi-Hainaut Sud, mais baisse à 2,1 % dans le bassin scolaire de Nivelles.
En secondaire, 53.508 élèves ont redoublé en 2010-2011, soit 15,3 % des 349.030 enfants scolarisés. Le taux d’échec atteint 18 % dans la zone de Bruxelles-Capitale, 17 % dans la zone Mons-Centre, 16,1 % dans celle de Charleroi-Hainaut Sud, contre 12 % à Huy-Waremme ou 12,1 % dans le Luxembourg.

"Si la tendance est à la baisse (- 0,4 % par rapport à l'année 2006-2007) dans le primaire", commente Ecolo, "elle est par contre à la hausse (+ 1,7 %) dans le secondaire, où la situation semble donc s’aggraver".
Les verts recherchent donc avec les enseignants des alternatives au redoublement. Ils plaident également pour un "tronc commun" jusqu’à 14 ans avec des apprentissages techniques, scientifiques, artistiques et créatifs qui permettent de toucher à tout et de poser ensuite des choix éclairés.
En outre, l'analyse montre qu'il existe bien un lien entre indice socio-économique et réussite scolaire: Plus le premier est faible, plus les difficultés scolaires existent. Autrement dit, les enfants des milieux urbains et défavorisés ont plus de risques d'être en échec scolaire.
"On ne sortira pas de l’échec scolaire chacun dans son coin, en envoyant ses jeunes en décrochage dans l’école voisine", précisent les verts. "L’échec scolaire doit être l’affaire de tous et il faut dès lors réunir les acteurs des différentes écoles d’une région." Coopérer donc, en matière d’enseignement, sur une base territoriale est le credo d'Ecolo à quelques encablures de la rentrée scolaire.

SB

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