Un « chrétien sincère » dit de lui l’abbé Eric de Beukelaer. « Très croyant, avec une foi profonde et simple », explique de son côté le journal « Le Soir ».
Dans l’édition de ce 4 juillet, la journaliste Martine Dubuisson rapporte ainsi une anecdote à ce sujet, lié au fait que le roi ne relisait plus ses discours avant de les prononcer. « Si le Saint-Esprit veut que je les dise bien, je les dirai bien », avait confié Albert II à l’un de ses proches. Voilà qui pourrait donner un indice sur la religiosité du roi. car si l’on sait que le roi a financé des œuvres religieuses, mais aussi la rénovation d’une église en Italie, patrie natale de la reine, difficile d’avoir plus de détails sur la manière dont il vit sa religion catholique.
On le sait proche du Renouveau charismatique, comme l’était son frère Baudouin, et comme l’est aussi sa fille Astrid. Mais renseignements pris auprès de ce courant de l’Eglise, le couple royal n’assiste pas aux sessions annuelles et ne participe à aucun groupe de prière en Belgique, ou bien c’est dans la plus grande discrétion.
L’accession au trône impose sans doute cette discrétion et le roi garde ses convictions religieuses sur le plan privé pour respecter les choix démocratiques du Parlement: il a ainsi apposé sa signature sur la loi dépénalisant l’euthanasie et sur la loi autorisant les mariages homosexuels, malgré l’opposition de l’Église catholique. Les baptêmes de tous ses petits-enfants sont célébrés en privé et ne donnent lieu à aucune cérémonie officielle.
En revanche, en novembre dernier, il décorait, dans l’ordre de le Couronne, six religieux belges pour leur œuvre missionnaire: quatre prêtres membres des missions CICM (Congregatio Immaculati Cordis Mariae) et deux sœurs missionnaires ICM (Cœur immaculé de Marie), tous originaires de Belgique et œuvrant à Taiwan depuis plus de 40 ans, en reconnaissance de leur engagement auprès des faibles et pour la propagation de la foi chrétienne.
P.G.