Rosa Cruz e Silva, ministre de la Culture d’Angola, en charge des religions, a appelé le 10 mai 2013, « toutes les Eglises légalisées » dans le pays, à se mobiliser pour barrer la route aux nouvelles sectes chrétiennes, engagées à détruire les fondements de la culture du pays.
Fin mars, le secrétaire du président de la République aux Affaires sociales et religieuses, Simão Helena, avait exprimé la préoccupation de l’Etat, face à la prolifération des sectes religieuses exerçant des activités illégales en Angola. Selon l’Agence de presse angolaise (ANGOP), Rosa Cruz e Silva, présidait l’ouverture d’une rencontre entre le gouvernement et les leaders confessionnels. Cette rencontre portait sur le « phénomène religieux ». Elle a exhorté ces dirigeants religieux à travailler pour la formation des leurs pasteurs et leaders. « Vous (les pasteurs et leaders religieux), vous devriez montrer votre capacité de mobilisation, pour ne pas laisser l’espace aux sectes religieuses ou Eglises nouvelles qui sont déterminées à miner les bases de l’identité nationale », a-t-elle notamment souligné. Pour ce faire, elle a mis l’accent sur la nécessité, pour ces dirigeants religieux, de se former davantage. Un guide religieux doit « être exemplaire,préparé pour l’exercice pastoral afin d’assumer ses fonctions, sur base des enseignements de Christ », a-t-elle ajouté, tout en rappelant qu’un prêtre ou révérend joue le rôle de « compromis » entre la société et l’Etat, « dans l’harmonisation des esprits, la préservation des valeurs, ainsi que des principes nationaux et dans l’éducation des citoyens ».
Pratique désordonnée des cultes
La ministre angolaise a aussi dénoncé la pratique désordonnée des cultes « dans des lieux inappropriés » dans le pays, par les nouvelles sectes religieuses.
Pour sa part, Simão Helena, le secrétaire à la Présidence de la République en charge des questions sociales, a plaidé en faveur d’une unité des Eglises reconnues, rappelant que « l’union de la famille et, par conséquence, de la société, dépend des Eglises« .
(apic/angop)