Halte au démantèlement du droit à l’aide juridique !


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Halte au démantèlement du droit à l’aide juridique !
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

C'est sous ce titre explicite qu'une pétition a vu le jour pour défendre les droits des plus démunis. Parmi les instigateurs de ce mouvement de résistance, réunis sous la bannière "Justice pour tous", on retrouve une cinquantaine d'associations dont Caritas International, Centre social protestant, Confédération des Syndicats Chrétiens / Algemeen Christelijk Vakverbond, Jesuit Refugee Service Belgium, Justice et Paix, Kristelijke werknemersbeweging, Mouvement Ouvrier Chrétien, Pax Christi Vlaanderen, Pax Christi Wallonie-Bruxelles.

Jusqu'à ce jour, l'aide juridique des plus faible était prise en charge par l'Etat belge, qui indemnise les avocats désignés pour les assister. Ce faisant, les "pro deo", ces avocats – faiblement indemnisés – mettent en oeuvre une politique de service public. Or le gouvernement fédéral a décidé de modifier ce droit à l'aide juridique, dans une volonté d'économie. Les conséquences de telles mesures auront un impact indéniable sur les plus fragiles des justiciables. Comme le texte sur la réforme de la justice est présenté par la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, lors du Conseil des ministres du 3 mai, il y a urgence…

Le Jesuit Refugee Service (JRS) prend activement part à l'accompagnement des demandeurs d'asile et autres migrants, en les visitant dans les centres fermés, en les informant sur les procédures nécessaires, en assurant un contact avec leur avocat et leur entourage, en intervenant également auprès des autorités… Sa présence auprès des autres organisations qui s'opposent au projet de loi s'explique aisément. C'est d'ailleurs la première fois que des associations sociales et juridiques se rassemblent pour garantir aux plus démunis des citoyens un accès à la justice.

La pétition soutenue par la plateforme "Justice pour tous" revendique notamment l’accès à une aide juridique gratuite de qualité, un refinancement du système d’aide juridique actuel, une offre de service permettant de répondre à la demande et des conditions d’accès réellement accessibles, une rétribution des prestataires de l’aide juridique correcte et stimulante, le libre choix de l'avocat et une formation continue de ces mêmes avocats.

Retrouvez la pétition en cliquant ici

Angélique Tasiaux

Catégorie : L'actu

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