Après la mort du président du Venezuela Hugo Chavez, le Secrétaire général de la Conférence épiscopale vénézuélienne (CEV), Mgr Jesus Gonzalez de Zarate, a appelé à l’unité nationale. Il a souligné que pour les chrétiens, « la mort n’est pas la fin de notre vie. La mort fait place à la vie pleinement heureuse auprès de Dieu, notre Père ».
Le vice-président du Venezuela, Nicolas Maduro, a annoncé la mort d’Hugo Chavez à l’âge de 58 ans, suite à un cancer. A plusieurs reprises, les évêques du Venezuela avaient appelé le peuple à prier pour la santé du président. Au début du Carême, l’archevêque de Caracas, le cardinal Jorge Urosa Savino, avait encore encouragé les fidèles à intercéder pour le rétablissement de Chavez.
La hache de guerre enterrée en 2010
Depuis l’été dernier le gouvernement vénézuelien et les évêques du pays avaient enterré la hache de guerre. Au cours des treize ans de gouvernement Chavez en effet, les rapports entre le gouvernement et l’Eglise ont souvent été très tendus. Au point que l’on avait risqué la rupture en 2010 lorsque Chavez avait traité les évêques de « cavernicoles » dans le conflit sur la révision du concordat entre l’Eglise et l’Etat, notamment à propos du financement des écoles et des œuvres sociales catholiques. Une rencontre en juillet 2010 avait permis de renouer le dialogue et de rétablir la collaboration.
Ce qui n’avait pas empêché l’Eglise de continuer à critiquer la politique du gouvernement, entre autres sur le plan pénitentiaire, après les émeutes de janvier 2013 dans les prisons qui ont causé 58 morts.
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