Le lendemain du début du printemps, un focus particulier sera porté sur l’eau… souvent insalubre dans notre planète. Or, chaque jour, de nombreux enfants sont tués par manque d’installations sanitaires et d’hygiène, observe l’UNICEF.
A l’échelle mondiale, environ 2.000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies diarrhéiques et 1.800 de ces décès sont liés à l’eau et son assainissement et à une absence d’hygiène.
« Parfois, nous accordons tellement d’attention aux chiffres que nous ne voyons plus les tragédies humaines que dissimulent les statistiques », explique Sanjay Wijesekera, responsable mondial du Programme d’eau, d’assainissement et d’hygiène de l’UNICEF. « S’il y avait chaque jour 90 accidents de cars scolaires remplis d’élèves d’école maternelle, sans aucun rescapé, la communauté internationale s’alarmerait. C’est pourtant exactement ce qui arrive tous les jours à cause du manque d’eau, d’assainissement et d’hygiène adéquats. »
D’après les données de l’UNICEF, environ la moitié des décès d’enfants de moins de cinq ans se produit dans seulement cinq pays : l’Inde, le Nigéria, la République démocratique du Congo (RDC), le Pakistan et la Chine. Et plus du tiers des enfants décédés, et âgés de moins de cinq ans, se trouve en Inde (24 %) et au Nigéria (11 %). Ces pays comptent également un nombre élevé d’habitants n’ayant pas accès à des sources d’eau et des installations sanitaires améliorées.
En apparence abstraits, les chiffres « représentent de vraies vies, de vrais enfants », ajoute Sanjay Wijesekera, qui précise encore « chaque enfant est important. Chaque enfant a droit à la santé, a le droit de survivre et d’avoir un avenir qui soit aussi satisfaisant que nous le pouvons ».
Les progrès déjà accomplis depuis 1990 montrent qu’avec la volonté politique et les investissements nécessaires et en mettant l’accent sur l’équité et les populations les plus difficiles à atteindre, tous les enfants devraient pouvoir accéder à de l’eau potable et des installations sanitaires améliorées, peut-être en l’espace d’une génération.
unicef/at