Egypte : les chrétiens coptes sont toujours discriminés


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Egypte : les chrétiens coptes sont toujours discriminés
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Amnesty International critique le manque de protection des chrétiens d'Egypte par la police et la justice. Les membres de la minorité copte subissent des discriminations dans la loi et dans la pratique, dénonce un rapport publié le 27 mars 2013. Les chrétiens sont ainsi régulièrement l'objet d'attaques alors que les autorités détournent systématiquement les yeux.

« Il est grand temps pour les autorités de prendre au sérieux les menaces et les violences religieuses », souligne Hassiba Hadj Sahraoui, responsable adjointe d'Amesty International pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. Pour l’ONG, avec sa politique de laisser-faire et d'impunité, le gouvernement donne un signal qui montre que les chrétiens peuvent être attaqués sans risques.

Amnesty International relève entre autres les tensions persistantes entre les musulmans et les chrétiens dans la ville de Wasta, à une centaine de kilomètres au sud du Caire. Des rumeurs de conversion forcée d'une jeune musulmane ont conduit à des actes de violence contre la communauté copte. Selon les chrétiens, les forces de l'ordre ont refusé d'intervenir après des jets de pierres et d'objets incendiaires contre l'église de "Mar Girgis" et la voiture du prêtre. Aucune enquête n'a été ouverte et personne n'a été arrêté.

Pas d'amélioration depuis la chute de Moubarak

Amnesty reproche au gouvernement égyptien son échec pour la protection des chrétiens. La situation ne s'est pas améliorée depuis la chute du président Hosni Moubarak. Des églises sont fermées ou détruites parce qu'elles ne correspondraient pas aux normes de construction. Un décret qui prévoit l'autorisation des autorités locales pour les travaux de construction ou de rénovation d'églises est systématiquement utilisé comme chicane supplémentaire.

« Le président Mohamed Morsi a souligné à plusieurs reprises vouloir être le président de tous les Egyptiens », note Hassiba Hadj Sahraoui. « Il doit agir pour empêcher les violences religieuses, poursuivre les auteurs des attaques et les traduire devant les tribunaux », conclut-elle.

apic/kna

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