La Turquie n'en démord pas et a relancé, à l'occasion des fêtes de Noël, une campagne visant à "récupérer" les reliques de Saint Nicolas de Myre, qui sont dispersées, depuis le Moyen Âge, en Turquie, en Lorraine et en Suisse.
Une partie des reliques se trouve dans la crypte de la basilique de Bari, au sud de l’Italie; elles avaient été subtilisées en Turquie en mai 1087 par des marins venus de Bari. Au cours de ces dernières années, cette basilique a d'ailleurs connu un nombre croissant de pèlerins russes. Une autre relique se trouve à Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine. Enfin, la cathédrale Saint-Nicolas à Fribourg possède également des reliques, qui furent transférées du couvent d’Hauterive le 9 mai 1506.
L’archéologue turc Nevzat Çelik, responsable des fouilles sur le site de Myre-Andriake (actuelle Turquie), vient de lancer un appel officiel au Vatican, et non plus, comme par le passé, au seul gouvernement italien.
Les revendications turques concernant les reliques de Saint Nicolas ne sont pas neuves. Mais elles viennent de trouver des appuis institutionnels importants, en lien avec la valorisation touristique de la région. Ainsi, l'ouverture d'un musée est prévue à Antalya, avec une section consacrée aux premiers siècles chrétiens et à la vie de saint Nicolas de Myre.
"Si nous construisons un musée à Demre (dans les environs de la zone archéologique de Myre), la première chose que nous demanderons ce sera les restes de Saint Nicolas. Ces os devront être exposés ici et non pas dans une ville de pirates", avait déjà déclaré, voici deux ans, le Ministre turc de la culture et du tourisme, Ertugrul Günay. Maintenant, les milieux universitaires, dont fait partie le professeur Çelik, en appellent au Vatican.
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