Benoit XVI a dressé un bilan de l’état du monde, en ce début de l'année 2013, lors des vœux du Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le 7 janvier. Il a exprimé ses préoccupations notamment pour la paix et pour le respect du droit à l'objection de conscience.
398 conflits armés, dont 20 d’une haute intensité, 69 crises humanitaires dues aux guerres et aux catastrophes naturelles, 40 appels désespérés à l’aide. C’est le bilan 2012 dressé par le Conseil Pontifical Cor Unum, l’organisme caritatif du Pape.
Outre les menaces à la paix dans les conflits armés, Benoît XVI voit aussi un "péril" pour la paix sociale dans les "atteintes à la liberté religieuse" : "Interdire l’objection de conscience individuelle et institutionnelle, au nom de la liberté et du pluralisme, ouvrirait paradoxalement les portes à l’intolérance et au nivellement forcé", déclare Benoît XVI, le 7 janvier.
Il s’agit, dénonce-t-il, "de marginalisation de la religion dans la vie sociale", "d’intolérance ou même de violence envers des personnes, des symboles identitaires et des institutions religieuses".
Pour le pape, la sauvegarde de la liberté religieuse dépend du "respect du droit à l’objection de conscience".
En effet, explique-t-il, "cette frontière de la liberté touche à des principes de grande importance, de caractère éthique et religieux, enracinés dans la dignité même de la personne humaine. Ils sont comme les murs porteurs de toute société qui se veut vraiment libre et démocratique".
"Construire la paix par le dialogue n’est pas un choix, mais une nécessité", conclut-il.
A l’issue de ce discours, le pape est revenu sur l’objection de conscience sur son compte Twitter @Pontifex : "Nous défendons le droit à l’objection de conscience des individus et des institutions, en promouvant la liberté et le respect envers tous".
Zenit/A.L
