Le lundi 9 janvier 2012, il y a près de 151 ans mourait Pauline Jaricot (1799-1862) une Lyonnaise qui consacra sa vie à la mission, au service des pauvres et à la prière. L'année jubilaire consacrée à la vénérable Pauline Jaricot, ouverte il y a un an se referme le 9 janvier 2013 en présence du cardinal Poupard qui représentera Benoît XVI, lors des célébrations conclusives à Lyon.
Pauline Jaricot est née à Lyon, le 22 juillet 1799, dans une famille de riches industriels. Dès son enfance, elle reçut une bonne éducation chrétienne. A la suite d'une grave maladie et de la mort de sa mère, Pauline décida de servir Dieu, prête à se consacrer à tout ce qui concernait la cause de la foi. On lui doit deux initiatives qui se sont développées dans le monde entier: la Mission universelle et le Rosaire vivant, une chaîne de prière. Pauline est la fondatrice de la Propagation de la Foi, l'une des quatre Œuvres Pontificales Missionnaires, aujourd'hui présentes dans 140 pays (1). Plus de 150 ans après sa mort, l'oeuvre de Pauline Jaricot perdure et s'est considérablement développée.
La mission universelle
Grâce à son frère, Philéas, étudiant au séminaire de St-Sulpice à Paris, où il se préparait à partir comme missionnaire en Chine, Pauline a l'idée d'organiser avec quelques compagnes « la collecte du sou de la mission », suivant une méthode pratiquée Outre-manche par les sociétés missionnaires protestantes. Cette collecte s’organise sous le nom d’Association de la Propagation de la Foi. Les premières sommes collectées sont remises à la Société des Missions Étrangères de Paris (MEP). Devenue pontificale en 1922, l’Œuvre continue de soutenir la mission catholique partout dans le monde. Les 130 directions des Œuvres Missionnaires Pontificales s’inspirent encore aujourd’hui de l’œuvre et du charisme de Pauline. La mission n’est plus à sens unique, du Nord vers le Sud. Elle implique un partenariat et une réciprocité dans l’esprit d’une Eglise Famille de Dieu.
Le Rosaire vivant
Pauline Jaricot eut une autre l’idée pieuse pour le moins originale : en 1826 elle organise des groupes de 15 personnes correspondant au nombre de dizaines de "Je vous salue Marie" à réciter dans la prière du Rosaire. L’oeuvre du Rosaire Vivant est toujours active et présente dans la plupart des pays.
L'année jubilaire se conclut
Dans une lettre en latin adressée au cardinal Poupard, publiée le 2 janvier, le pape évoque l’exemple de la vie quotidienne de cette Lyonnaise qui créa l’œuvre de la propagation de la foi. À l'occasion de la conclusion du jubilé marquant le 150e anniversaire de la mort de la fondatrice de cette oeuvre évangélisatrice, et le 50e anniversaire du décret reconnaissant ses vertus héroïques, le pape envoie un délégué qui le représentera, le cardinal Poupard. Pour cette étape conclusive de l'Année jubilaire, le cardinal Poupard sera accompagné de Mgr François Duthel, postulateur de la cause de béatification de Pauline Jaricot, et du Père Daniel Carnot, ancien supérieur général de la Société des missions Africaines. L’année jubilaire se terminera entre autres par une conférence de Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, et par une messe présidée par le cardinal Poupard à la primatiale Saint-Jean-Baptiste de Lyon.
(1)Les quatre œuvres pontificales missionnaires sont l’œuvre pontificale missionnaire pour la propagation de la foi, fondée en 1822 à Lyon par un groupe de laïcs guidés par Pauline Jaricot, l’œuvre pontificale de l’enfance missionnaire, fondée en France en 1843 par Mgr de Forbin-Janson, l’œuvre pontificale missionnaire de Saint Pierre Apôtre, fondée en France en 1889 par Jeanne Bigard dans le but de sensibiliser les baptisés à l’importance du clergé local dans les missions, et l’Union pontificale missionnaire, fondée en Italie par le Père Paolo Manna pour former et sensibiliser les prêtres à la mission.
B.L./apic
