Benoît XVI a lancé ce 7 janvier 2013 un appel pour rétablir d’urgence la stabilité en Centrafrique et "épargner à la population de revivre les affres de la guerre civile". Une coalition de groupes rebelles, la ’Séléka’, a pris le contrôle d’une grande partie de ce pays désormais en proie à des violences et à des pillages.
Le cardinal Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a également envoyé un message "de proximité et de solidarité" aux évêques et aux fidèles de République Centrafricaine (RCA). Il assure que le dialogue est le seul moyen efficace pour le rétablissement d’une paix durable. Le cardinal Filoni en appelle "au sens de responsabilité des uns et des autres pour qu’à travers le dialogue, seul moyen efficace pour le rétablissement d’une paix durable, ils mettent fin à ce cycle de violences qui ne fait qu’accroître la misère de ce peuple qui n’a que trop souffert".
Le gouvernement du président Bozizé a récemment perdu le contrôle d’une grande partie de la RCA. La Séléka, une coalition entre les milices anti-gouvernementales qui s’est emparée de villes du Nord et de l’Est du pays, se trouverait désormais aux portes de la capitale, Bangui. La Séléka accuse le gouvernement d’être revenu sur des accords de paix de 2007-2008 rendant obligatoire le paiement des rebelles de la guérilla et leur intégration dans l’armée nationale. Certains résidents de Bangui sont en train de fuir le pays par crainte d’une offensive rebelle alors que le prix des produits alimentaires de base a augmenté dans la capitale de cette ancienne colonie française.
La France, pour sa part, a appelé les parties en conflit à répondre "sans délai" à l’invitation de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) à entamer des pourparlers de paix prévus à Libreville la semaine prochaine.
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