Instaurée en 1914 par le pape Benoît XV, la Journée mondiale du migrant et du réfugié sera célébrée dans toute l’Eglise catholique le dimanche 13 janvier 2013. L'engagement de l'Eglise sur la migration n'est pas nouveau et de nombreux prêtres et évêques prennent position dans le débat, au nom des droits de l'homme et du respect de la dignité humaine.
La Journée mondiale du migrant et du réfugié a pour objectif de "sensibiliser les chrétiens à la présence des migrants dans leurs communautés, mais aussi de les inviter à prier pour ceux de toutes confessions, en France comme à l’étranger, qui vivent difficilement leur migration", a rappelé lundi 7 janvier Mgr Laurent Dognin, évêque auxiliaire de Bordeaux, responsable de la pastorale des migrants au sein de la Conférence des évêques de France.
Soulignant quelques-uns des points principaux du message de Benoît XVI pour cette journée mondiale sur le thème "Migrations : pèlerinage de foi et d’espérance", l’évêque auxiliaire de Bordeaux a noté que le pape, "tout en reconnaissant aux pays le droit de réguler les flux migratoires, nous appelle à ne pas voir les migrants seulement comme des flux mais comme des personnes, avec leurs compétences professionnelles, leur envie de participer au développement de notre pays, leurs richesses spirituelles". "On ne peut pas enfermer des gens parce qu’ils ont voulu sauver leur vie et les traiter comme des malfaiteurs. Il ne faut pas faire d’amalgame", a poursuivi Mgr Dognin.
Dans cette même optique, la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis (USCCB) organise, du 6 au 12 janvier, la Semaine nationale de la migration. Une action solidaire réitérée chaque année depuis plus de 25 ans… "Cette semaine est l’occasion pour l’Eglise de rappeler et de réfléchir sur les obligations concernant la migration", a déclaré l’archevêque de Los Angeles, Mgr José Gomez, président de la Commission pour les migrations de l’USCCB. Cette année, la campagne exige la réforme de la politique de l’immigration, qui permettrait de légaliser 11 millions d’immigrés sans papiers.
A.L/Lacroix/apic