Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, avait décidé de dissoudre la Knesset. Le verdict des élections lui est plutôt défavorable et va l’obliger à trouver une autre coalition, plus ouverte, pour son prochain gouvernement.
Benjamin Netanyahou, a sauvé l’essentiel: il a gagné les élections législatives. Le strict minimum quand on dissout le parlement… C’est cependant une victoire étriquée et même une déception dans la mesure où sa liste (Likoud-Israël Beiteinou) ne recueille que 31 des 120 sièges de la Knesset, soit 11 de moins par rapport à la précédente législature. Avec un rééquilibrage droite-gauche, le premier ministre libéral se trouve ainsi affaibli. Mais pas au point de renoncer à former un gouvernement.
La surprise centriste
Pour ce faire, il devra s’ouvrir aux centristes de Yesh Atid, le nouveau parti (moins d’un an d’existence) qui a crée la grosse surprise pour sa première participation, en obtenant 19 deputés. La forte mobilisation des électeurs, en particulier des jeunes, pour ce suffrage a semble-t-il favorisé l’émergence de cette formation fondée par Yaïr Lapid. Se présentant comme le porte-drapeau de la classe moyenne et des laïcs, cet ancien journaliste vedette de la télévision a fait mouche en mettant l’accent sur des propositions aux antipodes des ultrareligieux, militant notamment en faveur de la conscription obligatoire pour tous (visant ainsi les ultra-orthodoxes qui ne font pas leur service militaire), et pour la reprise des négociations avec les Palestiniens.
Les résultats définitifs ne seront annoncés que dans une semaine. Le président Shimon Pérès choisira vraisemblablement M. Netanyahu pour former cette nouvelle coalition. Il s’agira alors de son troisième mandat en tant que premier ministre. Avec de gros défis en perspective dont le premier, selon Benjamin Netanyahou, sera « d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire ». Reste encore à convaincre ses alliés, principalement les Etats-Unis, de la nécessité d’une telle opération.
P.G.