Le cardinal hondurien Maradiaga a vivement critiqué, en ce début d’année, les derniers gouvernements qui se sont succédés à la tête du Honduras. Il les accuse de voler les pauvres.
Alors que la dette externe avait été annulée en 2005, le Honduras se retrouve à nouveau endetté de 4 milliards de dollars. L’Archevêque de Tegucigalpa, qui est également président de Caritas, a rappelé que la condition posée en contrepartie de l’annulation de la dette externe était que l’argent destiné au remboursement des intérêts soit utilisé pour alléger la pauvreté. En effet, la population hondurienne s’élève à 8,2 millions de personnes, dont près de 70% vivent dans la pauvreté. « Quand on utilise les fonds de l’Etat pour ses intérêts personnels, c’est du vol« , a dénoncé le prélat dans son interview à la radio nationale hondurienne (HRN).
D’après l’Organisation des Nations Unies, le Honduras est le pays sans conflits armés le plus violent au monde avec 92 homicides pour 100 000 habitants. 19 personnes meurent chaque jour dans les rues honduriennes… « Notre pays a besoin de désarmer ce qu’il a dans le cœur« , a conclu Mgr Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga. Pour y parvenir, il a appelé ses compatriotes « à vivre dans la vérité, la liberté, l’amour et la justice« .
A.L/apic