En 2012, l’Autriche a connu une baisse significative des sorties d’Eglise par rapport à l’année précédente, soit un recul de 11%. Le nombre des catholiques, 5,36 millions de fidèles, est pratiquement resté stable (- 0,74%), malgré le départ de 52.425 personnes. Pour le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, « l’Autriche reste un pays imprégné par la foi chrétienne ».
Les données, fournies par la Conférence des évêques d’Autriche, reprennent les chiffres au 31 décembre 2012 fournis par les diocèses. Le record historique des départs a été atteint en 2010, avec 85.960 personnes qui avaient décidé de sortir de l’Eglise catholique. Ces départs étaient en partie motivés par les révélations d’abus sexuels commis par des membres du clergé autrichien.
Actuellement, 78% des Autrichiens sont membres d’une Eglise chrétienne. Outre l’appartenance majoritaire à l’Eglise catholique, nombre d’Autrichiens font partie d’autres communautés chrétiennes comme les Eglises évangéliques, orthodoxes ou orientales, qu’elles soient catholiques ou orthodoxes.
Le cardinal Schönborn mentionne un sondage mené en 2011 par l’Institut IMAS selon lequel 80% des Autrichiens souhaitent que l’Autriche demeure un pays de culture chrétienne. De plus, 85% des personnes vivant en Autriche sont baptisées, même si « malheureusement beaucoup d’entre elles » sont sorties de l’Eglise au cours de leur vie. Parmi les 12% d’Autrichiens qui se déclarent « sans confession », nombreux sont ceux qui avaient reçu le baptême alors qu’ils étaient enfants. L’archevêque de Vienne souligne que de nombreux parents sortis de l’Eglise demandent le baptême pour leurs enfants.
Paul Wuthe, chargé de communication de la Conférence des évêques d’Autriche, estime que l’Eglise autrichienne est sur « le chemin de la guérison » et qu’elle est restée stable dans cette période de crise. Paul Wuthe qualifie encore de signe positif le fait que des personnes sorties de l’Eglise demandent leur réintégration. Un nombre en progression ces dernières années.
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