Dans de nombreux pays, la discrimination envers les malades de la lèpre est encore vive. Certainement à cause du caractère prétendument inguérissable de la pathologie et des mutilations que la lèpre entraîne… Si le lépreux est souvent relégué au rang de paria par la société, il n'est cependant pas sans secours. L'Eglise missionnaire, par exemple, a une longue tradition d’assistance envers les malades de la lèpre. Elle leur fournit depuis longtemps, outre les soins médicaux, des possibilités concrètes de réhabilitation et de réinsertion dans la société.
L’Eglise gère de par le monde 547 léproseries, selon les données du dernier Annuaire statistique de l’Eglise. Soit 198 en Afrique, 56 en Amérique, 285 en Asie, 5 en Europe et 3 en Océanie. Certaines nations disposent d'un plus grand nombre de léproseries que d'autres, comme la République démocratique du Congo (32) ou encore l'Inde (220).
Dans son Message pour la 60ème Journée mondiale de la lutte contre la lèpre, le 27 janvier, le Président du Conseil pontifical pour les Services de santé, Mgr Zygmunt Zimowski, a rappelé que « selon les données les plus récentes de l’OMS, environ 220.000 hommes, femmes et enfants ont contracté la lèpre en 2011 et de nombreux cas nouveaux ont été diagnostiqués lorsque la maladie se trouvait à un stade avancé ».
La lèpre est une maladie « qui n’est pas mortelle si elle est soignée de manière appropriée », tout comme d’autres « maladies négligées » qui, dans leur ensemble « continuent, chaque année, à provoquer des centaines de milliers de décès, de graves invalidités ou de compromissions permanentes de la santé d’adultes, d’adolescents et d’enfants dans les pays économiquement désavantagés. Il s’agit de pathologies qui constituent d’authentiques fléaux dans certaines parties du monde mais qui ne bénéficient pas de suffisamment d’attention de la part de la communauté internationale ».
A.L/Fides