Des enfants musulmans déscolarisés


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Des enfants musulmans déscolarisés
Par Manu Van Lier
Publié le - Modifié le
2 min

L’association bruxelloise « Les petits savants » crée la polémique en incitant les familles musulmanes à ne pas scolariser leurs enfants dans des établissements d’enseignement public qu’elle qualifie d’ « écoles des mécréants ».

Ce 21 janvier 2013, la députée MR Marion Lemestre dénonçait dans un communiqué les méthodes prônées par l’association Les petits savants, qui, sur son site, fait la promotion d’une instruction en famille (ndlr : comprenez à domicile) pour les enfants musulmans plutôt que dans des écoles publiques qui emploient des instituteurs et institutrices qualifiés de « mécréants ».

Le site petitsavants.be est géré par deux mamans qui ont fait le choix d’instruire leurs enfants à la maison. Elles entendent, à travers cette plateforme en ligne, promouvoir un enseignement qui permet aux enfants dès le plus jeune âge de s’épanouir au niveau éducatif traditionnel et islamique. Le site présente de nombreux articles de réflexion et soulève des questions auxquelles répondent des imams ou des intellectuels musulmans. Ainsi, à la question «Est-il permis que les musulmans mettent leurs enfants dans les écoles des mécréants, sachant les nombreuses contradictions avec la Législation islamique qu’il y a dans leurs écoles et les effets qu’elles ont sur nos enfants? », le Cheikh Mouhammad Omar Bâzmoul, que certains sites présentent comme un docteur en science religieuse, répond: «Ce qui m’apparaît, et Allah est plus savant, est qu’il n’est permis, sous aucune circonstance, aux musulmans de mettre leurs enfants dans les écoles des non-musulmans». « Nos écoles sont tenues par des institutrices mécréantes qui font faire aux enfants des activités qu’Allah n’agrée pas (...) comme le chant, la danse ou l’art plastique», ajoute t-il.

« Un budget de 8 millions par an est destiné à financer des actions d’intégration et de cohésion sociale en Région bruxelloise », rappelle la députée bruxelloise. Les appels lancés par l’ASBL Les petits savants nuisent bien entendu à ces actions «en incitant au repli social et religieux», estime-t-elle. La députée souhaite pouvoir estimer le nombre d’enfants musulmans volontairement exclus du système scolaire officiel à Bruxelles, et s’informe sur la manière d’enrayer ce phénomène.

ID/MVL, d'après L'avenir

 

 


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