Sévère réquisitoire du pape contre l’éducation contemporaine


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Sévère réquisitoire du pape contre l’éducation contemporaine
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

S’adressant le 13 décembre à six nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège, non-résidents à Rome, Benoît XVI a centré son discours sur les défauts des systèmes éducatifs contemporains.

Le pape a saisi l’occasion de la présentation des lettres de créance de ces six nouveaux ambassadeurs pour brosser un tableau très contrasté des systèmes éducatifs contemporains. Et au passage, le souverain pontife stigmatise aussi les réseaux sociaux qui, selon lui, « ont tendance à se substituer aux espaces naturels de société et de communication en devenant souvent l’unique référence de l’information et de la connaissance ».

Benoit XVI jette un regard critique sur l’éducation de notre époque, analysant leurs aspects sombres sans concessions. « L’autorité des enseignants est remise en cause, la famille et l’école ne semblent plus être le terreau fertile et naturel où les jeunes générations puisent la sève nourricière de leur existence, la compétence de certains enseignants n’est pas exempte de partialité cognitive et de carence anthropologique, excluant ou diminuant la vérité sur la personne humaine, l’école et l’université semblent être devenues incapables de projets créateurs portant en eux une téléologie transcendantale », a notamment souligné le pape, qui, plus globalement s’interroge : « Le dysfonctionnement de certaines institutions et de certains services publics et privés ne pourrait-il pas être expliqué par une éducation mal assurée et mal assumée ? ».

Dépassée, la vérité ?

Et de marteler : « De nos jours, dire le vrai est devenu suspect, vouloir vivre dans la vérité semble suranné et la promouvoir semble être un effort vain ».

Toutefois, Benoit XVI veut voir les choses de manière positive, appelant à « la promotion d’une saine anthropologie », à « la consolidation de l’autorité morale ». Il encourage à promouvoir « le droit à une éducation aux justes valeurs, à l’éducation à la rectitude du cœur et de la pensée, au sens de l’effort et de la persévérance dans les difficultés ».

En conclusion, s’adressant aux gouvernements, le pape les encourage « à permettre à l’Église de s’occuper librement de ses champs d’activité traditionnels qui contribuent au développement et au bien commun ».

D’après La Croix


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