Rendez-vous le … 22 décembre!


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Rendez-vous le … 22 décembre!
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
3 min

Difficile ces jours-ci d’échapper au matraquage médiatique autour de la prétendue fin du monde annoncée par les mayas pour le 21 décembre 2012. Même si un grand nombre de terriens déclarent ne pas croire à ces rumeurs, les médias et le cinéma, eux, multiplient les news apocalyptiques. Et ça marche! Les gens ont peur… Retour sur la plus grande farce de tous les temps.

Avec le film "2012", réalisé par Roland Emmerich et sorti dans les salles en 2009, le grand écran a apporté une part non négligeable à la psychose collective. Le film fait référence aux mayas d'Amérique centrale et leur calendrier à long terme qui donnerait la description des évènements cataclysmiques du 21/12/2012… Et ne parlons pas de la grande toile et de ses messages alarmants qui inondent les pages web du Net.

Comment expliquer cette ébullition de crédulité à l’approche du 21 décembre ? Bizarrement, aujourd'hui, à l'heure où la foi et les croyances sont synonymes de faiblesse et de superstition populaire, la fin du monde, elle, est crainte par tout un chacun.

Business et dérives

S'il y en a qui ont peur et attendent dans la terreur des météorites sorties de nulle part, d'autres ont des dollars qui brillent au fond des yeux et sont en quête du jackpot. Car la fin du monde, c'est un business qui marche surtout en temps de crise!

Vente de kit de survie, voyage organisé à l’autre bout du monde avant la fin, achat de places dans un bunker de luxe... La psychose a du bon. Un hôtel mexicain, Condo de Playa del Carmen, propose même à ses clients de passer la nuit de la fin du monde dans leur établissement, et ce gratuitement. Cette promotion "jugement dernier" fera vivre l'apocalypse à ses clients dans un cadre paradisiaque au milieu du Mexique maya…

A côté du business, il y a les croyances pures et dures, et leurs dérives, comme dans ce village français de Bugarach dans l’Aude, qui apparemment serait le seul endroit sur Terre épargné par l'Apocalypse.

D’après les gendarmes locaux, la non-fin du monde à Bugarach a suscité un engouement médiatique incroyable : 244 journalistes se sont accrédités auprès des autorités. L’accès au pic de Bugarach, point culminant du massif des Corbières, est interdit et les gendarmes filtrent les routes menant au village. Environ 150 gendarmes et pompiers sont mobilisés pour assurer ce dispositif de sécurité. Des spéléologues ont même été mis en alerte pour porter secours aux éventuelles personnes qui braveraient l’interdiction de se rendre au pic et se retrouveraient par la suite en difficulté.

La parole à la NASA, au CNRS et au Vatican

La Nasa, le CNRS et le Vatican démontent la prophétie maya. Tous sont formels : il y aura bien un 22 décembre 2012. Le CNRS explique très clairement le fonctionnement du calendrier et la chronologie Maya, basée sur des cycles. En réalité, d’après le calendrier Maya, c’est la fin d’un long cycle de 5.000 ans et non une fin du monde.

Le directeur de l’Observatoire astronomique du Vatican, le Père José Gabriel Funes, est intervenu dans les colonnes de l’Osservatore Romano, le quotidien du Saint -Siège, pour démentir la prophétie maya.

Le mois dernier, lors de la prière de l’angélus, Benoît XVI rappelait que les chrétiens ne s’arrêtaient pas à la curiosité pour les dates de soi-disant prédictions. "Face au relativisme, aux catastrophes naturelles et aux guerres qui ne manquent pas, les chrétiens s’appuient sur le roc solide qu’est Dieu".

Anne Leconte/RadioVatican

 

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