Le Synode de Tournai à la mi-temps


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Le Synode de Tournai à la mi-temps
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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A mi course, le secrétaire général du synode a donné le ton de l'étape du samedi 1er décembre. Reprenant la comparaison du Tournai-Globe lancée par le Père Thiry trois semaines plus tôt, Philippe Fortemps a encouragé les membres à faire preuve de patience, d'humilité et de courage à l'image des skippers… 24 heures avant de doubler le Cap de Bonne Espérance! Vents contraires ou dominants ont soufflé sur les équipes. Leurs délégués venus à la tribune ont partagé avec l'assemblée leurs avis (décoiffants !) sur les motions étudiées le 10 novembre. Des motions passablement malmenées quant à leur formulation dans le cahier synodal à une étonnante unanimité. Le travail s'est poursuivi en profondeur car le but de cette 2ème journée consistait à amender la motion pastorale confiée à chaque équipe, dans le but d'aboutir à de nouveaux contenus qui à leur tour seront proposés à l’assemblée du 23 février.

L'Esprit souffle où il veut

Embarqués pour leur deuxième assemblée, les membres ont pu suivre le travail des équipes grâce aux interventions remontées par les uns et les autres. Une même motion étant travaillée par plusieurs équipes, il était intéressant d'entendre les questions des autres. Et c'est là que les propos furent plutôt décoiffants :par les questions soulevées comme celle de la collaboration des laïcs (des femmes!) avec la hiérarchie de l'Eglise, le mariage des prêtres, les divorcés remariés… Si le contenu des motions fut malmené, la formulation des motions l'a été tout autant. Pratiquement toutes les équipes ont, avec plus ou moins d'insistance, appelé à les revoir. Que dénonçaient les intervenants? Le cahier synodal comporte trop de "puisque", "nous devons", "il faut"… Aux injonctions, les délégués préfèrent des propositions qui mettent nos contemporains en dialogue, préférant un regard positif que des propos moralisateurs.

Avant d'être envoyées dans leur travail d'amendement et de composition d'une motion pastorale, les équipes ont reçu l'éclairage du théologien Arnaud-Join Lambert. Mettant l'assemblée sur l'axe de sa feuille de route, le théologien a d'abord fait part de ses impressions, mettant en garde contre le risque de "mieux faire ce que l'on fait déjà". Il est ensuite revenu à son tour sur la formulation des motions donnant le conseil de veiller à formuler en premier ce qui est le plus important. L'essentiel doit être dit au début a indiqué l'expert qui accompagne l'assemblée synodale depuis le tout début. Comme l'avaient exprimé avant lui Mgr Harpigny et Philippe Fortemps, Arnaud Join-Lambert a souligné l'importance de bien identifier "en quoi ces motions nous rejoignent ou pas. Car c'est une impulsion, un guide mais pas un carcan."

A mi chemin d'un parcours de quatre rencontres, l'assemblée a du pain sur la planche. Après le travail d'amendement et de composition des motions fait en équipe, les secrétaires le transmettront au secrétariat du synode. Le tout sera retransmis ensuite à l’ensemble de l’assemblée afin de pouvoir collecter ses commentaires et propositions. Un travail de compilation ardu attend donc le comité de pilotage avant la 3e session (23 février) de l’assemblée consacrée à la finalisation des amendements et au vote des motions amendées.

Intéressé par la journée du samedi 1er décembre? Ne manquez pas les témoignages sonores (celui d'un délégué et Arnaud Join-Lambert) en ligne sur notre site à partir de demain.

B.L.

Catégorie : Belgique

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