Pour le Saint-Siège, Mgr Ma Daqin est toujours évêque auxiliaire de Shanghai. Sa "révocation" par la Conférence des évêques "officiels" chinois est "dépourvue de toute valeur juridique".
Dans une déclaration du 13 décembre, Mgr Hon Tai-Fai, le secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, explique qu'au sein de l’Eglise catholique les Conférences épiscopales n’ont pas la compétence de nommer ou d’approuver un évêque, ni de le révoquer ou de lui imposer des sanctions. Cette compétence étant réservée au Saint Siège. "A plus forte raison, la prétendue Conférence des évêques catholiques de Chine ne peut pas le faire, sachant qu’elle-même n’est pas reconnue par le Saint-Siège".
Le secrétaire de ce dicastère loue "la fidélité à l’Eglise" et "l’amour sincère pour sa patrie" de Mgr Ma Daqin. Il souligne que "cette injustice est d’autant plus douloureuse qu’elle porte atteinte à la communion et à la discipline de l’Eglise catholique". Mgr Hon Tai-Fai invite également les catholiques à s’unir dans la prière aux vicissitudes subies par Mgr Ma Daqin et ceux qui en Chine vivent des situations similaires.
Ordonné évêque le 7 juillet dernier, avec l’approbation de Rome et de Pékin, Mgr Ma Daqin avait annoncé, à l’issue de la cérémonie, son retrait de l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC), l’organe dont se sert Pékin pour imposer sa politique à la partie ‘officielle’ de l’Eglise de Chine. Les autorités chinoises ont ensuite multiplié les mesures pour reprendre en main la situation en assignant le nouvel évêque à résidence avant de le révoquer.
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