Du 28 décembre 2012 au 2 janvier 2013 Rome accueille la 35e rencontre européenne de Taizé. Quarante mille jeunes s'y rassemblent pour six jours de prière, de réflexion et de vie commune avec les paroisses, les familles et les communautés religieuses de Rome et des environs. Les premiers ont déjà rallié la ville éternelle comme en témoignent les images à voir sur le site www.taize.fr, ils investissent les lieux d'accueil, le métro, ou cherchent leur chemin…
Selon le programme, les prières communes ont lieu chaque jour à 14h et 19h30 dans sept grandes églises de la ville, y compris les basiliques majeures de Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-murs. Les repas sont distribués dans le Circo Massimo, les carrefours de l’après-midi incluront des visites aux catacombes et en d’autres lieux significatifs de la foi. Le samedi 29 décembre à 18h, sous les voûtes de la Basilique Saint-Pierre résonneront les chants de Taizé, lors d’une prière avec le pape Benoît XVI.
Tout comme lors des précédentes rencontres, le programme du matin se déroule dans les paroisses avec des moments de prière et d’échange et la découverte des signes d’espérance dans les quartiers. Les carrefours de l’après-midi seront centrés sur des thèmes spirituels, artistiques et sociaux. Le Nouvel-an sera marqué par une prière pour la paix dans les paroisses suivie d’une "fête des peuples", où chaque communauté présente son pays, sa région.
Le message de frère Alois, prieur de Taizé, contient quatre propositions pour "dégager les sources de la confiance en Dieu". "Nous espérons que cette rencontre à Rome soit une belle expérience de communion, que les jeunes puissent connaître l’Église comme un lieu d’amitié, où nous sommes réunis au-delà de toutes les frontières. Et Celui qui nous réunit est le Christ ressuscité!", a lancé frère Alois.
Messages envoyés par les responsables religieux et politiques
Comme de coutume, de nombreux chefs d’Eglises et responsables politiques ont envoyé un message de vœux à l’intention des participants à la Rencontre européenne de Taizé à Rome. En voici quelques uns:
Le Patriarche orthodoxe Bartholomée de Constantinople a affirmé que si "l’oecuménisme n’est pas en panne, c’est avant tout parce qu’il est porté par la force vitale de votre jeunesse. La jeunesse est aussi charité, simplicité de cœur et combat contre un regard trop cynique de la vie, ne permettant plus d’appréhender la dimension foncièrement bonne de l’humanité."
L’Archevêque de Canterbury, Rowan Williams, a appelé les participants à la confiance et à l’action, en citant en exemple une équipe de jeunes qui s’est réuni en un temps record par tweets et textos à Christchurch en Nouvelle-Zélande pour secourir la population éprouvée par un tremblement de terre.
Les Églises chrétiennes de Genève, qui ont accueilli la rencontre en 2007, ont invité les jeunes à "faire corps" en tant que croyants "dans une réalité ecclésiale provisoire mais belle, où nous faisons chemins de foi, sous le regard joyeux et attentif de Dieu."
Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki Moon, a affirmé: "Nous sommes à une époque de grande incertitude, mais aussi de profondes opportunités. Aucun dirigeant, pays ou institution, à soi seul, ne peut tout faire. Mais chacun de nous, à notre propre manière, pouvons faire quelque chose. Ensemble, comme des partenaires, nous pouvons relever les défis de notre monde en mutation.
Le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, a souligné que "En réalité, c’est lorsque nous perdons nos croyances que commence notre foi. Une foi qui nous lie, qui nous re-lie à l’Autre et aux autres; au "frère-étranger" irréductiblement différent de nous en tant qu’autre et irréductiblement semblable à nous en tant qu’homme."
apic/taizé/bl