Dans le monde entier, la Journée Internationale des Migrants est l’occasion de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. La date a été choisie il y a quatre ans par l’ONU pour attirer l’attention sur une convention adoptée par l’assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990, mais restée inapplicable faute de ratifications suffisantes.
L’Europe accueille 15 millions d’immigrés sur les 175 millions de par le monde.
La convention n’est entrée en vigueur que le 1er juillet 2003. A ce jour, 27 Etats l’ont ratifiée : seulement des pays d’émigration, aucun des pays les plus industrialisés. Depuis quatorze ans, la France, ses partenaires européens et la plupart des pays d’immigration de la planète éludent la ratification. Pourtant la défense des droits de l’homme a une portée universelle et ne peut donc pas exclure les migrants.
Une dégradation des droits
Depuis 1990, la précarisation des droits des migrants est en aggravation constante. L’Union européenne offre la libre circulation aux citoyens des Etats membres tout en durcissant, pour les autres, les règles de l’asile et du séjour; le principe de non-discrimination inscrit dans le traité d’Amsterdam a pourtant exclu la discrimination fondée sur la nationalité.
Face à la dégradation des droits des migrants, les Nations unies ainsi que de nombreuses institutions européennes ou organisations de la société civile rappellent l’importance de la convention des Nations unies.
La journée du 18 décembre est donc une date cruciale en matière de migration, qui rappelle, haut et fort, l’universalité des droits humains et son urgence d’application à tous.
SB