Hassaké-Nisibe est une région syrienne qui n’a pas encore été touchée par la guerre qui ravage le pays. Son archevêque catholique lance un appel au pape et à la communauté internationale. Il redoute que les 400.000 réfugiés en sécurité dans sa préfecture du nord-est de la Syrie ne soient forcés de fuir.
« Au nom des trois évêques de la région, syrien catholique, syrien orthodoxe et assyrien oriental, ainsi qu’au nom des différentes composantes ethniques: syriaques, arabes, kurdes, yazides, arméniens et autres, je lance cet urgentissime appel », affirme l’archevêque. Son message est adressé au pape, mais aussi « à tous les chefs d’Etat, surtout à ceux qui ont une influence en Syrie, au secrétaire général de l’ONU et à toutes les personnes de bonne volonté. »
Seulement de l’aide humanitaire
« Au concert des nations, nous crions nos craintes, et nous disons de ne pas vous taire et de ne pas laisser faire, comme cela a été le cas en Afrique et aux Balkans, en la présence, dite pacifique, des force des Nations-Unies ». Pour autant, Mgr Hindo refuse une intervention militaire. « Nous gérons nous-mêmes notre situation », assure-t-il. Nos comités civils, hors de toute machination politique, ont en main la situation dans la région. La bonne entente de toutes les composantes de notre société réalise la sécurité et la paix. « Nous attendons seulement, et seulement de l’aides humanitaire », indique l’archevêque. Je lance une dernière fois mon SOS. « Vous ne pourrez pas dire demain avec une hypocrisie bien diplomatique que vous n’en saviez rien », conclut Mgr Hindo.
Cette région de la Jézireh abrite plus de 400.000 réfugiés venus de toutes les régions du pays, ainsi que les anciens réfugiés irakiens, généralement oubliés. L’archevêque demande aussi la sortie des groupes armés qui occupent la ville-frontière de Ras El-Aïn, afin que les 30.000 réfugiés qui l’ont quittée rentrent chez eux.
APIC/SB