Le même patronyme, mais un prénom différent, voilà qui permet de ne pas confondre Bernard Vanden Berghe et Paul Van Den Berghe, l'évêque émérite d'Anvers. Monseigneur Bernard Vanden Berghe né à Vilvorde en 1912 fête donc son centenaire cette année. Bien que se voulant discrète, une eucharistie festive sera célébrée à la cathédrale ce samedi 1er décembre en présence du cardinal Danneels, de l'archevêque de Malines-Bruxelles Mgr Léonard, et de Mgr Kockerols. Elle réunira bien sûr la famille et les proches de l'ancien doyen de Bruxelles-Centre dont le chanoine Raymond Van Schoubroeck et le doyen actuel de la cathédrale Claude Castiau.
Le Vicariat de Bruxelles qui fête cette année ses 50 ans d'existence se souvient très bien de cette figure étroitement associée au début de son histoire, aux côtés de Mgr Gaston Huynen et du chanoine Van Schoubroeck, un trio complice qui définira les limites du Vicariat de Bruxelles tel qu'on le connaît aujourd'hui. (A ce sujet ne manquez pas de lire le numéro de novembre du mensuel diocésain Pastoralia)
Le chanoine Raymond Van Schoubroeck, qui fut lui aussi doyen de Bruxelles-Centre rend hommage à son confrère et ami dans un petit texte dont nous livrons quelques extraits significatifs de la personnalité enthousiaste du jubilaire et de son action innovatrice dans la pastorale urbaine.
" (...) Bernard – après tant d’années, appeler Monseigneur par son prénom n’était plus déplacé - c’est surtout comme curé de la cathédrale et doyen de Bruxelles-Centre que tu as pu apporter tout ton enthousiasme à la pastorale de Bruxelles. Tu as toujours été une belle et dynamique figure de cette pastorale : tu en fus un innovateur et un accompagnateur naturel. Tu avais un sens spontané de la pastorale urbaine – de l’Eglise dans la grande ville.
Pour toi, l’Eglise ne peut jamais s’apparenter à un musée, c’est-à-dire être un témoin du passé. Mais l’Eglise, dans la ville, doit être un signe de l’aujourd’hui du mystère du Royaume. Ainsi, tu fus à l’origine de presque toutes les initiatives de pastorale urbaine de l’Eglise au centre de notre ville.
Tu fus un pasteur qui encourageait tout ce qui était neuf, porteur d’Espérance. Tu croyais et œuvrais pour l’œcuménisme. Tu étais aussi un bon liturgiste et tu as été président, durant plusieurs années, des Interdiocesane Liturgische Studiedagen.
Tu crois en ton sacerdoce ; tu aimes présider une belle liturgie ; tu n’as jamais refusé de préparer une homélie et tu prêchais volontiers.
Tu crois aussi aux laïcs ; tu sais leur faire confiance - pas seulement avec des mots - et leur donner les moyens pour réaliser ce qu’ils croient nécessaire. (...)"
Un grand doyen, un grand pasteur, qui sous ses airs austères (paraît-il), ne dédaignait ni le bon vin, ni les bonnes tables… alors santé Monseigneur !
B.L.