Le cardinal Sarah bouleversé par les souffrances des réfugiés syriens


Partager
Le cardinal Sarah bouleversé par les souffrances des réfugiés syriens
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
3 min

Au retour d’une visite au Liban, le cardinal Robert Sarah s’est dit bouleversé par les "souffrances inouïes" vécues par les réfugiés syriens. Le prélat guinéen dresse le bilan de sa mission au pays des Cèdres, où il a effectué un périple de quatre jours consacré à la Syrie.

De retour de Beyrouth, le président du Conseil pontifical Cor Unum a confié ses impressions au quotidien du Vatican "Osservatore Romano". Envoyé par Benoît XVI du 7 au 10 novembre au Liban, il a rencontré des responsables religieux et les organisations caritatives présentes sur place. Plus de 408.000 Syriens ont fui en Turquie, au Liban et en Jordanie, selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR). Dimanche 11 novembre, le cardinal Sarah assistait à la messe présidée à sa résidence de Bkerké, près de Beyrouth, par le patriarche maronite Béchara Boutros Raï.

Au cours de son homélie, ce dernier a réitéré dans son homélie ses remerciements au pape Benoît XVI pour "sa solidarité et celle du synode avec les fils du Liban et de la Syrie, en ces circonstances difficiles et douloureuses qu’ils traversent (...)". Il a rappelé ainsi que l’Exhortation apostolique post-synodale "Ecclesia in Medio Oriente" de Benoît XVI appelle "à la prière, en tant que moyen d’ouvrir l’esprit, la volonté et le cœur à la parole et l’amour du Christ".
Faute de pouvoir envoyer une délégation en Syrie, selon le souhait du Saint-Siège et des participants au Synode sur la nouvelle évangélisation, c’est donc le prélat guinéen qui a exprimé la solidarité du pape envers les réfugiés venus de Syrie ou d’autres pays limitrophes, mais aussi avec les acteurs de l’action humanitaire au Moyen-Orient. Le cardinal Sarah a d’abord rencontré les autorités politiques et religieuses libanaises, dont le président de la République Michel Sleimane, le patriarche maronite Béchara Boutros Raï, le patriarche arménien catholique Nersès Bédros XIX Tarmouni. Il a aussi été reçu par le patriarche grec-orthodoxe de Damas, Ignace IV Hazim, qui est hospitalisé au Liban.

La journée du 8 novembre a été consacrée à la rencontre avec les réfugiés. "Je suis arrivé près de la frontière syrienne et, malheureusement, j’ai constaté une souffrance inouïe", confie le président du Conseil pontifical Cor Unum. Le lendemain, le cardinal Sarah a rencontré les représentants des Eglises locales, 26 organismes de charité ainsi que les nonces apostoliques au Liban et en Syrie. Cette réunion a été très utile, explique le chef de dicastère, car elle a permis de connaître les interventions en cours et d’étudier la manière dont ces aides peuvent être plus efficaces. "J’ai été frappé par le fait que, durant notre réunion de coordination, de nombreuses voix aient souligné le rôle déterminant de l’Eglise pour favoriser la réconciliation", note encore le cardinal.

Dans l’interview accordée au quotidien du Vatican, l’envoyé de Benoît XVI revient aussi longuement sur le rôle que peut jouer la charité dans le dialogue interreligieux. L’Eglise, rappelle-t-il, offre son aide à tous, "sans distinction et sans arrière pensée". Au Moyen-Orient, l’Eglise est solidaire avec tous, "même ceux qui appartiennent à d’autres religions". Et de conclure qu’un geste de charité ouvert à chacun, sans distinction de religion, "constitue une sorte de dialogue silencieux" qui complète le dialogue interreligieux traditionnel.

apic/imedia

Catégorie : International

Dans la même catégorie