Lors de son intervention devant 200 directeurs d'administrations pénitentiaires européens, réunis à Rome, Benoît XVI les a invités à "éviter qu’une détention qui n’a pas rempli sa mission de réinsertion devienne une peine qui nuit à l’insertion et qui, paradoxalement, accentue au lieu d’atténuer l’inclination à commettre un crime et la dangerosité sociale de la personne".
La fonction de réinsertion de la peine ne doit pas être considérée comme accessoire et secondaire dans le système pénal. "Il ne suffit pas que celui qui est reconnu coupable d’un délit soit simplement puni". Il faut encore que l’on fasse tout ce qui est possible pour corriger et améliorer l’homme, a souligné le souverain pontife.
La 17e Conférence des directeurs d’administrations pénitentiaires du Conseil de l’Europe a lieu à Rome, les 22 et 23 novembre. Son objectif est de promouvoir les normes les plus récentes du Conseil de l’Europe et "de discuter des tâches des services pénitentiaires et de probation liées à la prise en charge, à la préparation, à la libération et à la réinsertion des détenus étrangers".
Benoît XVI a d'ailleurs consacré, le 22 novembre, une partie de son discours à ce thème. Les directeurs d’administrations pénitentiaires doivent "protéger les détenus qui peuvent facilement perdre le sens de la vie et la valeur de la dignité de la personne, en cédant à la perte de confiance et au désespoir".
Le prochain dossier du journal "Dimanche" n°42 (2 décembre 2012) sera consacré aux aumôniers et visiteurs de prison, ces passeurs d'humanité.
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