Journée universelle de l’enfance


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Journée universelle de l’enfance
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
3 min

Chaque jour compte son thème de référence. Le 20 novembre, c'est au tour des enfants.
À cette occasion, L'Organisation Internationale du Travail (OIT) rappelle l'objectif ambitieux de 2016, qui prévoit l'élimination pure et simple du travail des enfants, tandis que le Bureau international catholique de l’enfance (BICE) se penche sur le sort des enfants plongés dans la guerre.

En 2010, la communauté internationale avait adopté une Feuille de route en vue de l’élimination des pires formes de travail des enfants d’ici 2016, laquelle souligne que le travail des enfants constitue une entrave aux droits de l’enfant et un obstacle au développement. La Journée mondiale de 2012 mettra l’accent sur le chemin qui reste à parcourir pour faire de la Feuille de route une réalité.

Les conventions de l’OIT visent à protéger les enfants d’une exposition au travail. Ces conventions en collaboration avec d’autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’enfant, des travailleurs et aux droits de l’homme, fournissent un cadre important pour la législation établie par les gouvernements. Néanmoins, selon les récentes estimations globales de l’OIT, 215 millions d’enfants travaillent dans le monde, et plus de la moitié sont impliqués dans les pires formes de travail des enfants. Ces enfants devraient être à l’école pour recevoir une éducation, et acquérir des compétences qui les préparent pour un travail décent à l’âge adulte. En entrant dans le marché du travail prématurément, ils sont privés d’une éducation et d’une formation décisives pouvant aider ces enfants, leurs familles et leurs communautés à sortir du cycle de la pauvreté. Les enfants impliqués dans les pires formes de travail des enfants peuvent être aussi exposés à la souffrance physique, psychologique ou morale pouvant causer des dégâts à long terme dans leurs vies.

À l’occasion de cette Journée mondiale, l'OIT exhorte à la ratification universelle des conventions de l’OIT sur le travail des enfants (ainsi que les autres conventions fondamentales de l’OIT), l’adoption des politiques et des programmes nationaux pour garantir des progrès réels dans l’abolition du travail des enfants et la mise en place d’initiatives destinées à élargir le mouvement mondial contre le travail des enfants.

Des enfants privés d'enfance

Ce même jour, le Bureau international catholique de l’enfance (BICE) s’intéresse tout particulièrement aux guerres et à leurs conséquences pour les enfants. Le président du conseil d’administration du BICE, Yves Marie-Lanoë, souligne que les premières victimes des conflits sont les enfants, non seulement ceux qui décèdent lors des combats ou qui meurent de leurs blessures, mais aussi ceux qui souffrent de traumatismes et qui sont déplacés.
L’expérience montre qu’il faut réintégrer ces enfants "dans une vie normale" affirme Yves Marie-Lanoë, qui cite l’exemple d’un père jésuite présent dans la région de Homs en Syrie. "Il a eu le bon réflexe de permettre à ces enfants, dans la mesure du possible, de leur faire suivre une scolarité normale". Le BICE mène différentes initiatives notamment en République démocratique du Congo où il accueille dans des centres de réhabilitation des enfants qui ont été engagés de force dans des groupes armés qui pullulent dans l’est du pays.

OIT /BICE/at


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