Dans une « Carte blanche » publié dans le journal Le Soir, le Centre d’étude et de défense de l’école publique (CEDEP) a reprécisé sa position quand au projet de la Ministre de l’Enseignement obligatoire, d’instaurer un tronc commun à l’ensemble des cours dits philosophiques. Pour le Cedep, c’est le caractère obligatoire de ces cours qui pose problème.
Le CEDEP avait pris une position publique le 27 avril dernier (www.cedep.be) mais selon lui, la présentation déformée qui en a été faite depuis lors dans certains commentaires des médias et au Parlement imposait cette nouvelle mise au point. Selon cette organisation qui regroupe 12 associations, l’article 24 de la Constitution fait obligation aux écoles publiques d’organiser des cours de religions catholique, protestante, israélite, islamique, orthodoxe, et de morale non confessionnelle, , mais pas aux parents d’y inscrire leurs enfants. D’où sa première demande: que la fréquentation des cours de religion et de morale devienne facultative pour les élèves.
Par ailleurs, le CEDEP signale que le projet de la ministre n’a pas fait l’objet d’un accord unanime des membres du Conseil consultatif supérieur des cours philosophiques, les représentants d’associations constitutives du CEDEP s’y étant opposés du fait que le « tronc commun », censé donc être le même pour tous, serait enseigné différemment et séparément aux enfants dans le cadre des cours de religion et de morale existants dans l’enseignement officiel. « Les professeurs de ces cours ne sont pas formés dans ce but, ils ne sont pas là pour cela », expliquent les signataires. D’où la seconde demande du CEDEP: que les matières du « tronc commun » fassent l’objet d’un cours commun à tous les élèves, donné dans le cadre du programme obligatoire, par des professeurs formés particulièrement à l’enseignement de ces matières communes.
P.G.
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