Les violences sont en augmentation dans le pays qui doit accueillir plus d’un million de jeunes lors des JMJ en juillet prochain. L’insécurité oblige certaines églises de la banlieue nord de Sao Paulo à modifier les horaires, voire à annuler des messes et réunions. Dans une lettre ouverte du 11 novembre 2012, Mgr Milton Kenan Junior, évêque auxiliaire de la mégapole brésilienne de plus de 20 millions d’habitants, dénonce cet état de fait qui provoque chaque année des milliers de morts.
"La violence à Sao Paulo est le résultat d’un manque d’attention, de politiques publiques, d’investissements dans les services publics de base, d’absence de respect des droits de l’homme et de la promotion d’une vie digne pour tous". C’est ainsi que l’évêque auxiliaire de Sao Paulo, en poste depuis 2009, commence sa lettre ouverte. Il y dénonce une situation particulièrement inquiétante pour les habitants de la plus ’violente’ ville du Brésil. Sao Paulo a enregistré 3’536 homicides entre janvier et septembre, soit une hausse de 10% par rapport à 2011.
Insécurité généralisée
"Les voix n’ont pas manquées pour demander aux autorités de prendre des mesures", rappelle le prélat. Il a indiqué que le sentiment de peur et d’insécurité est généralisé. "Récemment, j’ai été obligé d’annuler deux réunions, car les gens avaient peur de venir dans ces quartiers". S’il n’y existe pas une directive générale pour l’annulation des cérémonies religieuses, chaque prêtre reste libre d’évaluer la gravité de la situation.
Une situation dénoncée également le 12 novembre par l’archevêque de Sao Paulo, le cardinal Mgr Odilo Pedro Scherer. Ce dernier a même proposé une prière dans le centre de la ville aux participants de la Journée Nationale de la Jeunesse et a fait une déclaration en faveur de la paix dans la ville. (apic)