Depuis quelques jours, les Saoudiennes qui se rendent à l’étranger – obligatoirement accompagnées d’un homme – sont contrôlées grâce à un système qui permet leur traçage électronique. Ce service, élaboré en secret par le bureau de l’émigration à Riyad, permet au « gardien » de la femme (son père, son mari, un frère ou un tuteur) d’être immédiatement averti par sms quand elle sort du pays.
Selon la loi islamique en vigueur dans le Royaume wahhabite, aucune femme ne peut quitter le pays sans une autorisation signée par son « tuteur ». Cette technologie, estime l’écrivaine Badriya Al-Bishr, « est le fruit d’une mentalité arriérée » qui veut maintenir les femmes comme des prisonnières. Les femmes saoudiennes sont traitées « comme des mineures toute leur vie, même si elles occupent des postes élevés » en raison des pressions exercées par les responsables religieux, dénonce pour sa part Souad al-Chammari, militante pour le droit des femmes et secrétaire générale du groupe « Libéralisme saoudien ».
En Arabie saoudite, de plus en plus de femmes militent pour une plus grande ouverture et l’égalité des droits. Le roi Abdallah leur a accordé l’an dernier le droit de vote pour les élections municipales de 2015, mais elles ont toujours l’interdiction de conduire une voiture.
Apic