Les nouveaux défis de la solidarité en Église


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Les nouveaux défis de la solidarité en Église
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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Ce fut une journée qui fait du bien ! Un bol d’air dans le marasme des crises actuelles. Car le monde de l’Église n’est pas hors de la société et de ses peines. Le 27 novembre, à l’abbaye de Fichermont (Waterloo) s’est tenue une session de formation sur le thème des « nouveaux défis de la solidarité en Église ».

En début de matinée, le frère dominicain Pierre-Yves Materne partagea sa conviction que la diaconie est l’un des éléments fondamentaux de la triple mission de l’Église, aux côtés de l’annonce de la Parole et de la célébration des sacrements. Et de rappeler que la diaconie, « service de la charité », ne peut qu’aller de paire avec la justice. La diaconie est, dans sa pratique quotidienne, une question de crédibilité et de cohérence avec la foi, sans servir de prétexte au prosélytisme.

En écho, ce fut l’occasion pour Angelo Simonazzi, secrétaire général des asbl Entraide & Fraternité et Vivre Ensemble, de rappeler le lien de ces associations avec l’Église. Un lien critique, certes, mais non moins empreint de l’espérance transmise par Jésus-Christ et fondée en sa résurrection.

L’après-midi fut ouverte par un exposé, touchant et direct, de Christine Mahy, présidente du Réseau belge de lutte contre la pauvreté : une plongée dans la société contemporaine, dans laquelle se vivent par endroits un profond désarroi et des injustices criantes. Injustices vécues par ces personnes « appauvries », que l’on culpabilise et dont on attend qu’elles soient parfaites, sous prétexte qu’elles manquent de moyens. Injustices qui trouvent leur source dans un système capitaliste devenu insupportable. Ces personnes connaissent les mêmes tentations que tout un chacun, doublées des angoisses d’un avenir incertain. Pourtant, ce n’est pas la créativité et l’ingéniosité qui manquent au sein de ces couches de population de plus en plus étendues. Elles luttent, chaque jour, pour transmettre le meilleur à leurs enfants.

Différents temps de carrefours et d’ateliers ont également émaillé la journée. Féconds en échanges et en idées, ils donneront sans doute lieu à des initiatives de solidarité, çà et là, dans les semaines et mois à venir. Cependant, il convient de se rappeler modestement que ceci n’est qu’une étape dans une réflexion qui soulève bien des problématiques.

L’Église a, en tout cas, un rôle à jouer, en s’indignant face l’injustice et en proposant son message et ses services de la charité, dans un regard, non de paternalisme, mais d’amour fraternel.

Renato Pinto, Coordinateur Entraide & Fraternité – Vivre Ensemble - Brabant wallon

Catégorie : Belgique

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