"Ainsi soient-ils" est une toute nouvelle fiction TV qui débarque jeudi, sur arte, à 20h50. Son originalité: elle a pour héros cinq séminaristes. Son défaut: beaucoup de stéréotypes, des situations peu crédibles et surtout une tonalité bien noire juge le journal "la Croix".
Après "Inquisitio", la très mauvaise série d'été de France 2, voici qu'arrive sur le petit écran une nouvelle série qui met l'Église sous les feux de la rampe. Mais cette fois, l'histoire est ancrée dans notre époque. Composée de huit épisodes de cinquante-deux minutes, qui seront diffusés chaque jeudi à 20 h 50, à partir du 11 octobre (à raison de deux épisodes par soir), "Ainsi soient-ils" s'intéresse au parcours de cinq candidats à la prêtrise. Mais les exigences d’un tempo rapide propre à ce genre de production "ne respecte pas la lente maturation du cheminement des séminaristes", note le journal La Croix qui regrette aussi l'accumulation de situations "trop exceptionnelles pour être crédibles",
Caricatures
Si le regard des scénaristes de cette fiction est décrit comme bienveillant à l'égard des séminaristes et du supérieur de séminaire, en revanche le scénario oppose, selon le quotidien catholique, "la générosité et la fougue d’élans individuels à une institution rigide et sclérosée, présentée – entre autres caricatures – sous les traits autoritaires d’un Mgr Roman, président de la Conférence des évêques et d’un pape fragile et désinvolte".
Bref, malgré une qualité dans la direction artistique, le journal reproche finalement la tonalité noire de cette série, ses intrigues bien peu spirituelles et l'absence de la communauté chrétienne.
P.G. (avec La Croix)
Photo : © Alberto Bocos Gil