Les travaux sur les cellules souches adultes du biologiste britannique John Gurdon et du médecin japonais Shinya Yamanaka (photo) sont récompensés par le prix Nobel de Médecine. L’annonce a été faite lundi 8 octobre par le comité Nobel. Leurs recherches leur ont permis de découvrir que les cellules adultes peuvent être programmées pour devenir des cellules de divers types.
Le Nobel vient en quelque sorte couronner à la fois une découverte médicale majeure et le caractère « éthique » de cette façon de mener la recherche. Aussi l’annonce de ce prix a-t-elle été saluée par la Commission des épiscopats de la communauté européenne. Pour la Comece qui lance un appel aux institutions européennes pour qu’elles cessent de financer la recherche sur les cellules souches embryonnaires, c’est « un pas important qui a été franchi dans la reconnaissance du rôle clé que jouent ces cellules dans le développement des nouvelles thérapies » a déclaré dans un communiqué la Commission des épiscopats de la Communauté européenne saluant le travail du prof. Yamanaka.
Mgr Carrasco, Président de l’Académie pontificale pour la vie, a déclaré à l’agence Zenit qu’il se réjouissait de cette récompense qui met en relief une « découverte récente d’une très grande valeur scientifique » parce qu’elle « ouvre tout grand la porte » à d’importantes thérapies, et ceci « de façon éthique, correcte », « sans recourir à ce qui était présenté comme une alternative – mais ne l’était pas -, la recherche sur l’embryon ». L’archevêque de Rennes Mgr Pierre d’Ornellas pilote le groupe de travail sur la bioéthique au sein de la conférence des évêques de France salue lui aussi la portée de ce prix.
Le prof. Shinya Yamanaka est né en 1962 à Higashiosaka, au Japon. Il est médecin et chercheur sur l’induction des « cellules souches pluripotente » et la « reprogrammation des cellules somatiques » d’adultes. Il est actuellement professeur l’Institut « for Frontier Medical Sciences » de l’université de Kyoto.
BL avec Zenit/news.va/comece