Mgr Mario Toso, secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, a confirmé lundi 28 octobre 2012, la position du Saint-Siège en faveur de la taxation des transactions financières.
« Pour des motifs de justice sociale, nous sommes favorables à la taxation de certaines transactions financières », a affirmé le numéro deux du Conseil pontifical dans un entretien à Radio Vatican, se félicitant de la prochaine application par le gouvernement italien de la « taxe Tobin »1.
« Je ne réussis pas à comprendre pourquoi la finance spéculative ne pourrait pas être taxée, alors que de larges secteurs de l’économie réelle sont lourdement taxés », a-t-il précisé. Car, à ses yeux, « il y a finance et finance. Il faut éviter que l’unique motivation pour investir soit spéculative, autoréférentielle et ne pense qu’à elle-même, cédant à la tentation de la recherche du profit à court terme, surtout dans des domaines relevant du bien commun comme l’eau ou la sauvegarde de l’environnement ».
Rappelant les principes de la doctrine sociale de l’Église, Mgr Toso a assuré qu’« une vie bonne et heureuse ne peut s’envisager qu’avec une économie qui crée de l’emploi, de la richesse, des nouveaux produits et services, élargissant les limites des opportunités et de la liberté effective de la personne. »
La Croix
1La taxe Tobin, du nom du prix prix Nobel d’économie James Tobin, consiste en une taxation des transactions monétaires internationales afin de limiter la volatilité du taux de change. Par extension, le terme désigne aujourd'hui une taxe sur les transactions financières. Elle est aussi appelée taxe Robin des bois