Le droit à l’éducation


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Le droit à l’éducation
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Le Saint-Siège a rappelé le droit à l'éducation de tous les enfants, même des jeunes réfugiés, lors de l'allocution de Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève. Celui-ci a pris la parole pendant la 63e Session du Comité exécutif – l’organe directeur – de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui se déroule du 2 au 5 octobre à Genève.

Les personnes déracinées « de force » défient la communauté internationale à « répondre à leur vulnérabilité » : leur vie de famille a été perturbée, ils vivent une vie solitaire dans les camps de réfugiés ou dans des environnements urbains dangereux, et l'expérience traumatisante de la mort et de la destruction marque leur existence pour toujours.

Face à ces situations de « souffrance physique et psychologique », il est de « la responsabilité commune » de l'ONU de « rechercher et d'appliquer des formes plus créatives et concrètes de solidarité et de protection », souligne Mgr Tomasi.

Evoquant les enfants de réfugiés qui naissent et grandissent dans des camps, l’archevêque rappelle leur « besoin d'espoir » et de « possibilité de devenir des adultes productifs ». Il estime que « l'éducation » est un « facteur clé » dans ce développement : la « préparation des enseignants, la disponibilité d'établissements d'enseignement, les programmes d'enseignement réguliers » sont des « ressources inestimables » à cet égard. Il encourage à ce sujet à ne pas « clore l'éducation des réfugiés à l'enseignement primaire », ce qui serait « retarder le développement des enfants ». Concrètement, le Saint-Siège invite les États qui accueillent des populations réfugiées à « éliminer tous les obstacles – permis d'études, manque d'accès aux bourses du gouvernement – à la formation continue pour ces enfants », afin que « leur potentiel puisse être réalisé ».

Le Saint-Siège exprime sa « reconnaissance » aux pays qui ont « maintenu leurs frontières et leurs cœurs ouverts » pour accueillir les réfugiés fuyant le conflit dans les États voisins. Le Saint-Siège encourage par conséquent à « imaginer des mécanismes concrets pour une répartition plus équitable des responsabilités dans le monde globalisé d'aujourd'hui ».

Mgr Tomasi propose de considérer la notion de « citoyenneté » comme un « droit fondamental égalisateur », au-delà de l'appartenance « ethnique ou religieuse » de la population d'un pays : cela « pourrait être un bon exemple d'une nouvelle compréhension de la cohésion sociale qui aide à prévenir les conflits », fait-il observer, ajoutant encore « le cercle vicieux peut être brisé par le pardon, le dialogue et la réconciliation ».

Enfin, Mgr Tomasi invite à ne pas oublier les « personnes déplacées internes », plus nombreuses, cette année, que les réfugiés.

zenit/at


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