Le 19 octobre, un attentat a fait plusieurs morts et près de 80 blessés, dans un quartier chrétien de Beyrouth, la capitale du Liban. L'explosion s’est produite à quelques dizaines de mètres d’un bureau des Phalanges, le parti chrétien de l’opposition libanaise hostile au régime syrien de Bachar al-Assad. Quelques heures après l’attaque, le Vatican a fermement condamné cette nouvelle explosion de violence.
"L’attentat survenu à Beyrouth mérite la plus ferme condamnation pour sa violence meurtrière absurde et parce qu’il s’oppose aux efforts et à l’engagement visant à conserver une coexistence pacifique au Liban", a précisé le père Federico Lombardi, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. "Le Liban, comme l’a répété plusieurs fois Benoît XVI, est au contraire appelé à être un message de paix et d’espérance pour ceux qui y habitent et pour toute cette région". "Nous souhaitons que cet événement horrible ne soit pas l’occasion de répandre d’autre violence", encore précisé le père Lombardi.
Les civils pris pour cible
Mgr Paul Mathar, archevêque maronite de Beyrouth, a rappelé que cet attentat avait eu lieu "en plein quartier chrétien". Ceux qui étaient visés "sont évidemment les personnes, les civils", a souligné le prélat. "Ce n’est pas une guerre politique. Ce ne sont pas les politiques qui sont la cible de l’attentat", a-t-il assuré. "Nous cherchons à travailler pour que notre pays ne soit pas impliqué dans ce qui se passe en Syrie, mais peut-être qu’il y a des personnes qui veulent nous pousser à la guerre". Cet attentat est le premier dans la région depuis janvier 2008. Il survient alors que rebelles et troupes du régime s’affrontent à proximité immédiate, en Syrie.
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