La rénovation du retable « L’Agneau mystique » , exposé dans la cathédrale de Saint-Bavon, pourra être suivie en direct. Pour cela rendez-vous au musée des Beaux-arts de Gand.
La rénovation de « l’Agneau mystique » a démarré ce 2 octobre. La première des trois phases de restauration concerne les panneaux extérieurs XIII à XX et devrait durer deux ans. Ces derniers ont quitté la cathédrale Saint-Bavon pour le musée des Beaux-Arts de Gand et ils ont été remplacés par des photographies en noir et blanc. Mais bonne nouvelle: le public peut suivre cette restauration en direct puisque l’équipe de spécialistes de l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA), à qui a été confié cette délicate opération, s’est installée dans une salle d’exposition du musée, transformée pour l’occasion en atelier de conservation/ restauration. Une cloison de verre et une webcam permettent en effet aux visiteurs de suivre leur travail de près.
1,26 million d’euros
La pré-étude de l’Agneau mystique a montré que le polyptyque se trouve dans un relativement bon état de conservation. Toutefois de nombreuses couches de vernis, souvent anciens, voilent la peinture originale. Le traitement qui sera appliqué constituera en outre un moment idéal pour mener une nouvelle étude scientifique de l’oeuvre et pour recueillir le plus d’informations possible sur les matériaux et techniques utilisés.
La Fabrique d’église, la province de Flandre orientale, la Ville de Gand, les autorités flamandes et fédérales de même que diverses organisations et entreprises ont collaboré étroitement pour financer ces travaux évalués à 1,26 million d’euros.
Par ailleurs, simultanément à la restauration du fameux retable des frères Hubert et Jan Van Eyck, le centre culturel provincial Caermersklooster propose une exposition sur tous les détails du projet, les matériaux et les techniques utilisés pour l’Agneau mystique tandis que le STAM (le musée de la ville de Gand) présente le récit du vol du panneau « Les Juges intègres ».
Pierre GRANIER